Cyberpédocriminalité : un homme de 64 ans condamné à deux ans de prison ferme
Un homme de 64 ans a été condamné à deux ans de prison ferme pour détention et diffusion d’images de mineur à caractère pornographique, a indiqué vendredi 3 mars la direction générale de la Gendarmerie nationale
Le 13 janvier, les gendarmes de la Section de recherches (SR) d’Orléans ouvrent une enquête sous pseudonyme afin de détecter ce type de contenu sur un forum de discussion. Sous le profil d’un homme d’une soixantaine d’années, ils entrent en discussion avec un autre homme, âgé de 64 ans. Pendant la conversation, celui-ci n’hésite pas à faire part de son attirance pour les jeunes filles âgées de 6 à 15 ans. Il transmet alors une image d'enfant à l'enquêteur.
Jugé comparution immédiate le 1er mars
Le sexagénaire est placé en garde à vue le 19 janvier. Il reconnaît son attirance pour les très jeunes enfants. Son matériel informatique est saisi. Dessus, plus de 11 000 images pédopornographiques, représentant des enfants âgés de 4 à 10 ans, ont été découvertes. Placé à nouveau en garde à vue le 28 février, il fait l’objet d’un examen psychiatrique qui établit l’existence d’un comportement pédophile sans équivoque.
Jugé comparution immédiate le 1er mars, l'homme est condamné à 24 mois de prison ferme pour détention et diffusion d’images de mineur à caractère pornographique, avec mandat de dépôt, assortis d’une obligation de soins ainsi que d’une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs. Il est également inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Des enquêtes dans le cadre de l'opération Horus
En une quinzaine de jours, il s'agit du deuxième individu condamné pour des faits de cyberpédocriminalité après une enquête sous pseudonyme menée par la SR d'Orléans. Le 15 février, un homme de 41 ans a été condamné à trois ans de prison ferme, avec interdiction d’exercer une profession en lien avec les enfants et une obligation de soins. L'enquête sous pseudonyme avait été menée à travers le profil d’une mineure de 14 ans. En garde à vue, il avait reconnu avoir fait des propositions à caractère sexuel à plusieurs mineures de 15 ans et avoir échangé des contenus pornographiques avec deux adolescentes de 11 ans et 13 ans.
Ces enquêtes de recherches des prédateurs sexuels pédophiles en ligne s'inscrivent dans le cadre de l'opération Horus, menée sous la direction du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (Comcybergend). Elles visent à lutter contre les prédateurs sexuels en ligne. Plus d’une centaine de gendarmes spécialisés dans la conduite d’enquêtes sous pseudonyme sont mobilisés.
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