Marseille : comment lutter contre les règlements de compte ?
La situation à Marseille (Bouches-du-Rhône) est violente. Amine Kessaci, président de l’association Conscience, a décidé de porter plainte contre l’État. “On estime que l’État a une part de responsabilité dans cette situation. Quand l’État a tourné le dos aux quartiers populaires (…) on estime qu’il ne considère pas les quartiers Nord. On souhaite pointer du doigt la responsabilité de l’État”, précise-t-il. Le président avait lui-même interpellé Emmanuel Macron en 2021. Interrogé sur l’action de l’État, il répond qu’il a annoncé “des milliards, mais aujourd’hui la difficulté est que rien n’a changé”, poursuit-il.
“Il faut aller plus loin”
Les effectifs policiers ont notamment été renforcés à Marseille. Même après la venue du président, la situation n’a pas changé, et s’est même dégradée. “Les choses sont faites (…) mais il faut aller plus loin”, précise Amine Kessaci.
Pour répondre aux témoignages d’habitants désespérés alors même que la sécurité a été renforcée, le trafic de drogue empire, Réda Belhaj s’exprime. “La société est de plus en plus violente. Il n’y a pas que Marseille qui fait l’objet de ces règlements de compte. Même les villes moyennes sont attaquées. C'est très compliqué pour nous”, explique le porte-parole unité SGP Police IDF. “Il faut remettre en place la police de proximité (…) elle est utile”, poursuit-il. “Il n’y a plus de règles chez les délinquants”, conclut-il.
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