Marseille : 17 personnes mises en examen après le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue
Lors d'une opération dans les quartiers nord, mardi, les policiers ont saisi 465 kilos de cannabis, 1,3 kilo de cocaïne, 308 000 euros en liquide, des vêtements de luxe et trois armes à feu.
Dix-sept personnes ont été mises en examen après le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue à Marseille, a indiqué le parquet dimanche 14 mars. Cinq d'entre-elles, des prête-noms ou des compagnes des trafiquants, ont été placées sous contrôle judiciaire. Onze autres, gérants du réseau ou "nourrices" chargées de stocker les produits, ont été placées en détention provisoire, a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué. Le sort réservé à la dix-septième personne mise examen n'a pas encore été décidé, celle-ci ayant demandé un débat différé devant le juge de la liberté et de la détention.
Quelque 250 policiers avaient mené une opération coup de poin, mardi 9 mars, au coeur de la cité poupulaire de la Savine, dans le nord de Marseille. Ils avaient saisi 465 kilos de cannabis, 1,3 kilo de cocaïne, 308 000 euros en liquide, des vêtements de luxe pour une valeur de 68 000 euros et trois armes à feu, dont un fusil à pompe. "Le sentiment d'impunité et de toute puissance de ce réseau" était tel qu'un message de menace était placardé sur les murs des bâtiments de la cité, pour faire taire les éventuels récalcitrants, rapporte la procureure. Selon le communiqué, cette "alerte" indiquait : "Toute personne qui souhaite ou envisage de coopérer avec la police, sachez que nous le saurons et que nous nuirons à votre vie. (...) Merci de faire attention et de faire les bons choix pour votre sécurité. Nous vivons avec vous tous les jours, eux sont que de passage."
Certains quartiers de la deuxième ville de France sont gangrenés par le trafic de stupéfiants, avec des réseaux qui se professionnalisent et deviennent plus violents, affirment des spécialistes de criminologie. Selon les derniers chiffres de la police, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2 000 clients par jour, pour un chiffre d'affaires quotidien pouvant atteindre les 75 000 euros.
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