Crash du Concorde : seul Continental Airlines est condamné

Pénalement responsable, Continental Airlines. Le tribunal correctionnel de Pontoise a rendu son jugement ce matin. Et a retenu la responsabilité de la compagnie aérienne dans la catastrophe aérienne. Qui a immédiatement fait appel.

Continental Airlines, coupable d'homicides et de blessures involontaires, est condamné à 200.000 euros d'amende. Et son mécanicien, John Taylor, à 15 mois de prison avec sursis.
_ C'est l'homme qui avait monté sur un avion de la compagnie la fameuse lamelle de titane qui s'est détachée, et a provoqué l'éclatement du pneu du Concorde. Continental assurait que le Concorde avait pris feu avant de rouler sur le bout de ferraille. Ce que le tribunal n'a pas corroboré.

Continental est par ailleurs condamné à payer 1 million d'euros de dommages et intérêts à Air France - 500.000 euros pour “préjudice moral”, 500.000 pour “atteinte à l'image”. Air France avait réclamé 15 millions.
_ Mais l'indemnisation du préjudice économique de la compagnie française fait
l'objet d'une action séparée devant le tribunal de commerce de Pontoise, qui a
sursis à statuer jusqu'à la fin de la procédure pénale.

Tous les autres prévenus sont relaxés : le chef d'équipe du mécano, Stanley Ford, les trois anciens responsables français de l'aéronautique, Henri Perrier, Jacques Hérubel et Claude Frantzen. Aucune faute ne peut leur être reprochée, a tranché le tribunal.

Mais EADS - qui a succédé à la société qui construisait le Concorde - est reconnue civilement responsable de l'accident. Le tribunal retient des “négligences” dans les contrôles de sécurité de l'avion.
_ EADS devra payer 30% des dommages dus aux victimes.

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