Coup de massue pour les salariés d'EADS
"Je trouve ça scandaleux", s’est indigné hier Jean-Claude Mailly, secrétaire général du syndicat Force ouvrière, majoritaire chez Airbus. Après la révélation d’une note de l’AMF à propos de délits d’initiés chez EADS, syndicats et salariés craignent de payer les errements de leur direction.
Selon l’Autorité des marchés financiers, les dirigeants, ayant connaissance de difficultés à venir pour leur entreprise, auraient revendu leurs actions avant la chute de son cours en bourse. Pour Jean-Claude Mailly, les chefs de l’entreprise auraient mieux fait alors de s’occuper "de stratégie industrielle plutôt que d’essayer de gagner de l’argent".
Apprendre une telle nouvelle dans la presse est difficile pour les salariés. D'autant plus qu'un plan de suppression d'emploi, baptisé "Power 8", est en cours chez Airbus. Il prévoit depuis 2006 le départ sur 4 ans de plus de 10.000 personnes.
Noël Forgeard, l'ancien drigeant d'EADS, serait directement impliqué dans cette affaire de délit d’initiés. Un soupçon qui vient s’ajouter à la rancœur déjà éprouvée par certains salariés à son encontre alors qu’il avait été licencié en juillet 2006 en bénéficiant d’un confortable "parachute doré" de près de 8,5 millions d’euros.
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