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Côtes-d'Armor : une sexagénaire vit un enfer à cause d'une petite annonce coquine à son nom

La blague n'a pas du tout fait rigoler cette habitante des Côtes-d'Armor, qui a reçu des centaines d'appel et des messages scabreux.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Capture d'écran de Google maps pointant la région de Guingamp (Côtes-d'Armor) où une sexagénaire a été victime d'une fausse annonce coquine, dans un journal local, avec son prénom et son numéro. (GOOGLE MAPS)

Elle évoque un "cauchemar". Depuis le 2 avril 2014, le quotidien de Louisette*, 62 ans, est bouleversé, rapporte Le Télégramme dans son édition du mardi 7 février. Une annonce coquine a été publiée, sans qu'elle ne le sache, dans un journal local avec son numéro de téléphone. Le texte est explicite : "Femme cherche homme entre 60 et 65 ans, pour balades, sorties, aime l'amour et les caresses, amitié, honnête, fidèle."

Les appels se multiplient alors que Louisette souhaite simplement "rester au calme, à faire du tricot ou à nourrir les oiseaux du jardin", dans sa maison de la région de Guingamp (Côtes-d'Armor). La veuve tente alors de savoir qui est à l'origine de cette annonce. "J'ai tout de suite appelé le journal en question qui m'a confirmé avoir reçu un courrier manuscrit comportant mes nom, prénom, adresse et numéro de téléphone", raconte cette ancienne aide à domicile en invalidité.

Elle porte plainte pour "usurpation d'identité"

L'une de ses connaissances reconnaît finalement être à l'origine de l'annonce avec deux autres de ses "amies". La raison de cette farce ? "Rigoler", disent-elles. Mais Louisette ne rit pas. Elle a reçu quelque 300 appels et SMS entre avril et juin 2014. Parmi eux, des MMS à caractère pornographique. Elle est dévastée, fait une dépression et est hospitalisée en juillet 2015, poursuit Le Télégramme.

Pour tenter de sortir la tête de l'eau, Louisette prend un avocat et porte l'affaire en justice. Elle réclame 5 000 euros à l'auteur de l'annonce pour usurpation d'identité, atteinte à l'honneur et troubles à la vie privée. "L'affaire, jugée le 12 janvier dernier au tribunal de Guingamp, a été mise en délibéré au 16 mars", précise le quotidien régional.

* Le prénom a été modifié.

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