Condamnation de Continental requise au procès Concorde
Le procureur Bernard Farret juge la compagnie américaine responsable pénalement d'“homicides et blessures involontaires”.
S'il était suivi, la sanction entraînerait la responsabilité civile de la société.
L'enjeu financier global dépasse les 100 millions d'euros.
_ L'accusation retient la thèse selon laquelle une lamelle tombée d'un avion de Continental a fait exploser un pneu du Concorde et provoqué sa chute après son décollage de Roissy.
Concernant deux employés de Continental, le mécanicien John Taylor et Stanley Ford, son chef d'équipe, une peine de 18 mois de prison avec sursis est requise.
Le parquet requiert par ailleurs deux ans de prison avec sursis contre Henri Perrier, directeur du programme Concorde à l'Aérospatiale, devenue EADS de 1978 à 1994.
_ Le parquet demande en revanche la relaxe de Jacques Hérubel, ingénieur en chef de ce programme de 1993 à 1995, et de Claude Frantzen, un des principaux dirigeants de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) de 1966 à 1994.
_ Le jugement sera mis en délibéré fin mai après les plaidories de la défense, sans doute jusqu'à la fin de l'année.
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