Concorde : cinq personnes et Continental Airlines jugées en correctionnelle
Continental Airlines, en tant que personne morale, et les cinq mis en cause seront jugés pour "homicides involontaires", pour leur responsabilité présumée ( lire notre encadré ) dans l’accident du Concorde qui avait fait 113 morts le 25 juillet 2000. Le procès devrait se tenir pendant deux ou trois mois au tribunal de Pontoise, la juridiction de l’accident, courant 2009.
Le 25 juillet 2000, le F-BTSC du Vol 4590 Air France, un charter à destination de New York avec des passagers de nationalité allemande, décolle de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Deux minutes plus tard, il s’écrase sur un hôtel de la Patte d’Oie de Gonesse (Val-d’Oise), provoquant la mort de 113 personnes : les 100 passagers, 9 membres d’équipage et 4 personnes au sol.
L’avion le plus sûr au monde
D’après les conclusions du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’accident est dû à la présence sur la piste d’une pièce métallique d’un DC-10 de la Continental Airlines. Cette lamelle en titane aurait provoqué l’éclatement d’un pneu, à l’origine ensuite de l’explosion des réservoirs du supersonique.
Après le drame, les contrôles techniques sont renforcés sur le parc de Concorde. Des protections anti-perforation en kevlar sont installées sur les 13 réservoirs de chaque appareil. Michelin fournit des pneus plus résistants et plus légers. Mais comme on supprime une dizaine de places à bord de l’avion, l’exploitation commerciale se révèle encore moins rentable, d’autant que les passagers se font de moins en moins nombreux.
Le 10 avril 2003, British Airways et Air France annoncent fin à l’exploitation commerciale du supersonique. Le dernier vol commercial Air France du Concorde relie l’aéroport JFK de New York à Roissy le 31 mai suivant.
Gilles Halais
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