Commémoration de l'attentat de la rue Copernic, sur fond de menace terroriste
Depuis cet attentat, toutes les synagogues et les institutions religieuses juives en France reçoivent une protection spéciale. Il y a trente ans, le 3 octobre 1980, une bombe explosait à la synagogue de la rue Copernic, à Paris. Quatre personnes y trouvaient la mort et une quarantaine d'autres étaient blessées. Des manifestations contre le racisme et l'antisémitisme ont suivi l'attentat.
Trente ans après, un flot d'officiel est de retour sur les lieux, Premier ministre en tête. Celui de l'époque, Raymond Barre, avait eu des mots maladroits. Son successeur a choisi des mots forts. François Fillon a livré un discours ramassé pour dire : “je suis là pour vous dire, au nom du gouvernement, au nom de la France, que la République n'oublie pas: ni le visage des disparus, ni la souffrance des vivants”.
Le vendredi 3 octobre 1980, vers 18H30, une bombe, constituée d'une dizaine de kilos de pentrite et fixée sur une moto, avait explosé à une quinzaine de mètres de l'entrée de la synagogue où plus de 300 personnes assistaient à un office qui devait se terminer peu après.
Trois décennies plus tard, l'enquête de justice est sans doute proche du record de durée. Un suspect, Hassan Diab, a fini par être identifié comme poseur de bombe présumé. Il a été interpelé en 2008, au Canada. La France a demandé l'extradition de cet ancien membre du Front populaire de libération de la Palestine - Opérations spéciales (FPLP-OS). Mais le juge d'instruction Marc Trévidic, en charge du dossier, a une autre piste au feu. Il est parti pour les Etats-Unis, où il mène des investigations sur un second suspect.
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