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Colonna aux assises pour l'assassinat du préfet Erignac

Yvan Colonna comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998. Claude Guéant,le secrétaire général de l’Elysée, alors directeur général de la police nationale, a été cité comme témoin dans cette affaire.
Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a été cité aujourd’hui comme témoin au procès d’Yvan Colonna par les avocats de ce dernier. Ils envisagent de déposer une plainte pour subornation de témoin suite à la convocation à l'Elysée de Roger Marion. L'ancien patron de la police antiterroriste aurait été reçu pour s'assurer qu’il s'abstiendrait de tout règlement de comptes avec des policiers chargés de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Erignac.
Le service de Roger Marion est à l'origine de l'arrestation en1999 d’une partie du commando du meurtre, condamné en 2003. Il doit à ce titre d'être longuement entendu comme témoin. Yvan Colonna, le tireur présumé, avait à l’époque échappé à la police. Claude Guéant quant à lui était à l’époque directeur général de la police nationale à cette époque (1994-1998).

Le procès d’Yvan Colonna commence lundi. Arrêté en juillet 2003 en Corse après quatre ans de fuite, le berger du village de Cargèse, 47 ans, est présenté par l'accusation comme celui qui, au sein d'un commando de six hommes, a fait feu à Ajaccio le 6 février 1998. L'assassinat d'un préfet était et demeure sans précédent en France en temps de paix.

L'accusé risque la perpétuité. L'affaire a déclenché une des plus vastes enquêtes de police jamais menées dans le pays, avec quelque 400 arrestations. La procédure judiciaire, chaotique et riche en polémiques, en est déjà à son troisième procès.

Cette nouvelle audience, qui doit durer un mois. Des tensions sont à prévoir puisque les indépendantistes corses présentent l’accusé comme innocent et même victime du système judiciaire. Les dirigeants nationalistes quant à eux condamnent l’acte mais pas ses dirigeants.

A Paris, autour de la cour composée de sept magistrats professionnels, d'importantes mesures de sécurité sont prévues.

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