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Clearstream: Lahoud met en cause Gergorin et Villepin

C'est la dernière version des faits selon l'informaticien Imad Lahoud. Dans le procès-verbal d'un interrogatoire réalisé par le juge d'Huy, et révélé par le Journal du Dimanche, il affirme une nouvelle fois que c'est lui qui a ajouté le nom de Nicolas Sarkozy dans les fameux listings, mais - et c'est une nouveauté - il dit qu'il l'a fait "à la demande de Jean-Louis Gergorin", l'ancien vice-président d'EADS "sous la connaissance de Dominique de Villepin", et dans le bureau du patron des RG.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ Benoit Tessier)

Interrogé dans le journal Le Point, en novembre 2008, Imad Lahoud avait mis en cause Yves Bertrand, le patron des RG: “La dernière fois que j'ai vu Bertrand, c'était dans son bureau, pour ajouter le nom de Nicolas sarkozy sur les faux listings. C'est le seul nom que j'ai ajouté.” Il indiquait à l'époque que cela s'était fait “en présence d'une troisième personne, dont je préfère pour l'instant taire l'identité”. Et Le Point notait qu'Imad Lahoud était “incapable de décrire le bureau de Bertrand...”

Le Journal du Dimanche d'aujourd'hui publie donc une version complétée de ce témoignage. Le troisième homme c'était donc le vice-président d'EADS. Dans le procès-verbal d'un interrogatoire réalisé le 9 décembre 2008, soit quelques jours plus tard, c'est Jean-Louis Gergorin qui selon Imad Lahoud est à l'origine de l'ajout du nom de Nicolas Sarkozy sur le listing, “sous la connaissance de Dominique de Villepin”: “J'ai fait ce travail à la demande de Jean-Louis Gergorin...C'est Gergorin qui m'avait donné le modèle manuscrit et je n'ai fait que recopier sur une feuille Excel le modèle... le jeu du secret était de monter une cabale contre Nicolas sarkozy... Je savais que Jean-Louis Gergorin était en contact avec Dominique de Villepin et que la cabale contre Nicolas sarkozy était montée sous la connaissance de Dominique de Villepin. C'est ce que m'a dit Jean-Louis Gergorin...” Une scène qui se serait passée dans le bureau d'Yves Bertrand, au ministère de l'intérieur.

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