Claude Chirac visée par une enquête
Pour l’instant, il ne s’agit que d’une enquête, diligentée par la police financière. Les enquêteurs de la division nationale des investigations financières (DNIF) ont été mandatés par la juge d’instruction Xavière Simeoni, celle-là même qui instruit le dossier des emplois fictifs de la mairie de Paris.
Claude Chirac est soupçonnée d’avoir été payée par une société privée, alors qu’elle travaillait en fait pour le cabinet du maire de Paris, entre 1989 et 1993. Si les faits sont avérés, cela s’appellerait de l’abus de biens sociaux. La situation a pris fin en 1993, lorsqu’elle a rejoint officiellement le RPR, comme conseillère en image.
Dans ce dossier des emplois fictifs, Claude Chirac semble n’être pas un exemple isolé. Vingt personnes sont actuellement soupçonnées d’avoir profité des largesses d’un certain nombre d’entreprises, alors qu’elles travaillaient pour la mairie de Paris.
L’enquête a pris un nouveau virage récemment. Validée intégralement par la Cour de cassation, en juin dernier, après quatre ans de bataille de procédure, elle s’accélère : quatre ex-directeurs de cabinet de Jacques Chirac ont déjà été mis en examen. Cette affaire a déjà valu à Alain Juppé d’être entendu par la juge, à la mi-mai. Jacques Chirac lui-même pourrait être rapidement convoqué ; l’ancien chef de l’Etat n’a plus l’immunité qui le protégeait tant qu’il était en poste.
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