Cavale de Colonna : un an ferme pour le fugitif, sursis pour ses soutiens
Après un peu plus d’un mois de réflexion, et surtout après que la cour de cassation eut décidé de casser la condamnation en appel d’Yvan Colonna à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, le tribunal correctionnel de Paris condamne le fugitif à un an de prison ferme pour "détention d'armes" au moment de son arrestation.
_ Une condamnation qui, selon ses avocats, ne devrait pas compromettre sa demande de remise en liberté déposée dans l’attente d’un nouveau procès devant les assises spéciales de Paris.
Quant à ses soutiens présumés durant ses quatre années de cavale dans le maquis corse, le tribunal a prononcé des peines allant de dix mois à trois ans de prison avec sursis à l’encontre de quatre des cinq prévenus, dont la chanteuse Patrizia Gattaceca.
_ Seul le beau-frère d'Yvan Colonna, Claude Serreri, également soupçonné de lui avoir prêté assistance, a été relaxé.
D'une manière générale, les condamnations des juges sont toutes inférieures aux réquisitions prononcées en mai par le ministère public, qui avait demandé des peines allant de huit mois à cinq ans de prison avec sursis.
_ La peine la plus lourde, trois ans avec sursis, a été infligée à Marc Simeoni, le fils du leader nationaliste Edmond Simeoni, qui a toujours nié avoir caché Yvan Colonna.
Fait important : les soutiens présumés à la cavale du berger corse ont été relaxés des chefs d'"association de malfaiteurs" et de faits "commis en lien avec une entreprise terroriste". Une décision qui met à mal la thèse du parquet, selon lequel un réseau structuré avait prêté assistance à Colonna durant quatre ans.
Gilles Halais, avec agences
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