Carte judiciaire : plus de 200 tribunaux supprimés en France
Après Lyon ce matin, la ministre a livré à Bastia en fin d'après-midi le détail des suppressions de tribunaux en Corse, achevant sa tournée des cours d'appel entamée le 12 octobre à Lille. Pour cette dernière étape de son "tour de France', le Premier ministre, François Fillon, était venu exceptionnellement l'épauler.
La réforme se traduit donc par la suppression annoncée d'au moins 23 des 181 tribunaux de grande instance (TGI) du pays et 176 des 473 tribunaux d'instance. Partout, Rachida Dati s'est heurtée au même comité d'accueil. Car davantage que la réforme elle-même, c'est la méthode de la ministre qui a été vivement contestée. "Passage en force", "parodie de concertation" : avocats en grève, magistrats et greffiers sifflant en choeur, soutenus parfois par des élus UMP défilant avec leur écharpe tricolore. Aujourd'hui, une soixantaine d'avocats ont manifesté à Bastia et 300 à 400 personnes à Lyon, où la ministre est arrivée sous les huées et les pancartes hostiles, comme "Dati, le contrat de défiance". Aux quatre coins de l'hexagone, différentes actions ont aussi été organisées, comme à Saint-Dié, Beauvais ou Bourgoin-Jallieu.
Rachida Dati, droite dans ses bottes a rétorqué qu'elle irait "jusqu'au bout", martelant que "la France a beaucoup changé depuis 50 ans". "Nous devrons adapter le service public de la justice aux évolutions démographiques, économiques et sociales. La justice est le seul service public à n'avoir pas été réformé", a répété la ministre. Réponse des syndicats de magistrats et des personnels de justice le 29 novembre, lors de leur journée de mobilisation nationale.
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