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Carrefour : les vigiles mis en examen et écroués après la mort d'un jeune voleur

Les quatre vigiles impliqués la mort d'un jeune homme de 25 ans qui volait une bière lundi à l'hypermarché Carrefour de Lyon-part Dieu ont été mis en examen et écroués pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec circonstances aggravantes". Un crime passible de 20 ans de prison. Les enregistrements vidéo du local de contrôle se sont révélés accablants pour les agents de sécurité...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France © AFP/ JEAN-PIERRE CLATOT)

"Ces faits sont très choquants. Mourir pour une canette de bière ce n'est
pas acceptable", a déclaré à la presse le procureur adjoint de Lyon, Jean-Pierre Dages-Desgranges. Des faits qui se sont produits lundi. Michaël Blaise, un jeune SDF de 25 ans qui venait de voler une canette de bière dans un supermarché Carrefour à Lyon, est mort par asphyxie lors de son interpellation par les des quartes vigiles du magasin.

Vidéo accablante

La victime était calme à son arrivée dans le local de rétention du supermarché, selon les images filmées dans cette pièce. Puis le ton est monté et les vigiles ont maîtrisé le jeune homme.
_ A la fin, "l'un d'eux est pratiquement allongé sur son dos à tel point que la victime, qui est à moitié allongée sur une table, a les pieds qui ne touchent plus terre", a rapporté le procureur adjoint, indiquant que cette immobilisation avait duré une quinzaine de minutes.

"D'abord, la victime se plaint, elle crie, puis les cris s'estompent jusqu'à devenir des espèces de râles, puis plus rien du tout. La pression ne va s'arrêter pour autant", a encore décrit le magistrat, déplorant que "six minutes se soient écoulées entre les dernières manifestations de vie" et le moment où les vigiles relâchent la pression et allongent la victime par terre. Un délai qui rendra irréversible toute tentative de réanimation, malgré l'arrivée du SAMU et des pompiers.

"Toutes les personnes qui ont visionné cette cassette ont été très choqués car on assiste à la mort en direct", a conclu le magistrat.

Mikaël Roparz, Gilles Halais, avec agences

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