Canular téléphonique : les adolescents avaient donné l'adresse de Pierre Mauroy... sans même le connaître
En juillet dernier à Lille, les pompiers débarquaient chez Pierre Mauroy, ancien Premier ministre, où ils pénétraient en brisant une vitre vers 2h du matin. Objet de leur venue : ils venaient de recevoir un appel téléphonique indiquant qu'une femme vivant à cette adresse avait avalé de la mort aux rats. Il n'en était rien.
Le parquet de Lille avait alors ouvert une enquête. Trois mois plus tard, on apprend qu'il s'agissait en fait d'une blague téléphonique, montée par quatre jeunes Drômois. "Les policiers lillois chargés de l'enquête ont identifié l'appel comme ayant été passé dans la Drôme. Ils ont identifié un mineur " puis trois autres jeunes gens, selon une source judiciaire.
Agés de 14 à 17 ans, ils ne connaissaient même pas Pierre Mauroy
Ce jour-là, les blagueurs, âgés de 14 à 17 ans, faisaient des canulars via Skype. Ils étaient tombés sur un centre anti-poison, et avaient donné l'adresse de l'ancien Premier ministre... au hasard. "Ils ont reconnu le canular... et ne connaissaient même pas Pierre Mauroy ", précise la police. C'était "simplement une blague potache, mais ils sont tombés sur une personnalité ", confirme le responsable de la communication du parquet de Lille.
"Ce sont des gosses, je n'ai pas apprécié, mais finalement, c'est oublié" (Pierre Mauroy)
Informé de leur jeune âge, l'ex-leader socialiste, âgé de 84 ans, a réagi : "Si ce sont des enfants, il n'y aura probablement pas de poursuite. Ce sont des gosses, je n'ai pas apprécié, mais finalement, c'est oublié. Ce sont des garnements qui ont fait n'importe quoi, il ne faut pas s'amuser avec ce genre de choses ".
Le parquet de Lille a transmis le dossier à celui de Valence, qui doit procéder aux auditions des quatre jeunes. Si Pierre Mauroy décidait de porter plainte, le parquet s'orienterait "vers une mesure de réparation ", indique-t-il, en lien avec la protection judiciaire de la jeunesse.
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