Braqueur tué : le bijoutier mis en examen pour homicide volontaire
Lors d'une conférence de presse, le procureur de Nice Eric
Bedos a estimé qu'il y avait des indices laissant à penser que le commerçant
"avait agi volontairement pour donner la mort" . Il a donc ouvert une
information judiciaire pour homicide volontaire. Peu après, l'un des avocats du commerçant a expliqué que son client avait été mis en examen pour homicide volontaire.
Par ailleurs, le commerçant a été assigné à résidence avec l'obligation de porter un bracelet électronique.
Mercredi, le bijoutier âgé de 67 ans avait tué un jeune
homme, Anthony, d'une balle dans le dos. Avec un complice, il venait de braquer
la boutique du commerçant. Lors de son audition, le bijoutier a invoqué la
légitime défense.
"Il n'avait pas à se saisir de cette arme"
"La vie doit être absolument préservée, y compris dans
ces circonstances-là" , a expliqué le procureur, soulignant que "la
vie (du bijoutier) n'était pas directement menacée" et qu'"il n'avait
pas à se saisir de cette arme, qu'il détenait illégalement".
Une autopsie doit désormais être pratiquée. Elle devra
déterminer la trajectoire du projectile qui a coûté la vie à Anthony. Des
expertises balistiques sont également en cours.
Vague de soutien sur internet
Par ailleurs, plusieurs milliers de personnes ont décidé d'apporter leur soutien au bijoutier. Une page Facebook intitulée "Soutien au bijoutier de Nice" comptait vendredi à la mi-journée près d'un demi-million de "J'aime", et plus de 600.000 en fin de journée.
Les internautes se sont également mobilisés en créant le hashtag "soutienbijoutierNice". Par ailleurs, une pétition a été mise en ligne sur le site mesopinions.com. Destinée à la ministre de la Justice Christiane Taubira, elle en est presque (vendredi à 16 heures) à 30.000 signatures.
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