Bataille d'experts au procès du crash du Concorde
Images de synthèse à l'appui, voici la contre-attaque de Continental Airlines. La compagnie aérienne est l'un des principaux prévenus, au procès du crash du Concorde, parce qu'un de ses DC10 avait laissé tomber une lamelle sur le tarmac. Une lamelle qui, selon l'accusation, a provoqué l'incendie du Concorde...
Pas du tout, a répliqué aujourd'hui la défense. Qui a projeté, en fin de journée, une reconstitution en 3D de l'accident, sur la base de témoignages qui contredisent la thèse officielle.
Ces images, réalisées avec l'aide d'experts américains pour un coût de 800.000 dollars, sont basées sur une vingtaine de témoignages (pompiers, commandants de bord, contrôleurs aériens...). 13 de ces témoignages, pas retenus à l'enquête, affirment que le supersonique était donc en feu avant de rouler sur la lamelle.
On voit le Concorde s'élancer sur la piste, alors qu'apparait sous l'aile une flamme, puis dans le sillage de l'avion une épaisse fumée noire.
_ Chaque détail a été pris en compte et reconstitué en trois dimensions. Le
souci de précision a été poussé jusqu'à reproduire des "particules des fumées"
formant le nuage noir à l'arrière de l'appareil, ou encore intégrer des données
météorologiques pour reconstituer des nuages.
Sur chaque image, un schéma montre en jaune les positions du témoin et du
Concorde, tandis qu'un triangle orange montre l'emplacement où le pneu du
supersonique a éclaté après avoir roulé sur la lamelle.
En début de semaine, les experts judiciaires avaient expliqué avoir écarté des témoignages car ils étaient en contradiction avec les éléments matériels
dont ils disposaient, notamment des traces de suie sur la piste montrant
l'endroit où le carburant s'est enflammé.
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