Banderole anti-Ch'tis : prison avec sursis, et interdictions de stade requises
“C'est le procès de la bêtise”, a résumé le procureur. La bêtise, en l'occurrence, fut de déployer une immense banderole, lors de la finale de la Coupe de la Ligue, le 29 mars 2008, entre Lens et le PSG.
_ On pouvait y lire : “Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis”. “Cette banderole a été imposée aux 80.000 spectateurs du stade de France et aux 4,5 millions de téléspectateurs”, a rappelé le procureur. L'affaire avait fait grand bruit - tout le nord de la France, ou presque, s'est retrouvé partie civile au procès (lire notre article précédent).
Procès de la bêtise, donc, pour le procureur. A l'audience, devant le tribunal correctionnel de Bobigny, les cinq prévenus ont expliqué avoir voulu faire de l'humour. Sans vraiment convaincre...
Le procureur a requis “un carton rouge” contre les deux qui ont reconnu avoir confectionné la banderole : trois mois de prison avec sursis, ainsi que des travaux d'intérêt général, un stage de citoyenneté, et une interdiction de stade pendant cinq ans.
Pour le troisième, qui a reconnu avoir introduit un morceau de banderole, deux mois de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de stade.
_ Enfin, pour les deux derniers, qui ont juste participé au déploiement de la banderole, 300 et 600 euros d'amende, et trois ans d'interdiction de stade.
Le jugement a été mis en délibéré au 7 janvier.
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