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Au tribunal, Eric Zemmour maintient ses propos controversés

Il comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation et discrimination raciale. A la barre, le chroniqueur a défendu avec vigueur sa position sur {"les Noirs et les Arabes"}. {"Je suis pour la liberté d'expression"} s'est justifié Eric Zemmour. Cinq associations anti-racistes avaient porté plainte contre lui.
Article rédigé par franceinfo
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La petite phrase a été prononcée le 6 mars dernier, sur l'antenne de Canal+. A un intervenant qui assure que les Français issus de l'immigration sont davantage contrôlés que les autres par la police, Eric Zemmour répond : "Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont
noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait".
_ Quelques heures plus tôt, dans une émission de France Ô, le chroniqueur avait déjà tenu des propos controversés : les employeurs "ont le
droit" de refuser des Arabes ou des Noirs, avait-il affirmé.

Des propos "aberrants et extrêmement graves", selon le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. Avec quatre autres mouvements anti-racistes (Licra, Mrap, UEJF et J'accuse), l'association avait porté plainte pour diffamation et discrimination raciale.

"J'essaie de décrire une réalité"

Le procès s'est ouvert aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris. Et à la barre, Eric Zemmour a décidé de maintenir ses propos controversés. "J'essaie de décrire une réalité et la
réalité, c'est que (...) une grande majorité de ces délinquants sont d'origine
maghrébine ou africaine" a affirmé le journaliste, devenu en quelques années l'un des polémistes les plus célèbres de France. "Je ne provoque pas et je suis pour la liberté d'expression" a-t-il martelé, accusant les associations anti-racistes d'entretenir une "logique de l'Inquisition" et de "criminaliser une parole qui ne veut pas se coucher devant le politiquement correct".

Zemmour "ethnicise la société"

Eric Zemmour "nous reproche à nous, associations 'bien-pensantes', un excès
de communautarisme, mais lui ethnicise la société" a réagi le président
de la Licra, Alain Jakubowicz. "Il ne voit que son
apparence physique ou le dieu dans lequel elle croit".

Le procès se poursuivra jeudi et vendredi prochains.

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