Cet article date de plus de treize ans.

Attentat de Karachi: les familles des victimes accablent Sarkozy, épargnent Villepin

Si les les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont "très favorablement accueilli" selon leur avocat, les arguments développés vendredi soir par Dominique de Villepin, elles ont très mal réagi, de même source, aux explications du président de la République, depuis le sommet de l'Otan à Lisbonne. C'est l'expression "en temps et heure", utilisée par Nicolas Sarkozy, concernant la remise des documents à la justice, qui est à l'origine de leur colère. Ainsi Magali Drouet, la fille d'une des victimes, veut les documents "lundi matin".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France ©AFP / BERTRAND GUAY)

Les arguments développés hier depuis le sommet de l'Otan par Nicolas Sarkozy ont provoqué la colère des familles. Ainsi selon Me Morice, “les familles des victimes sont tout à fait outrées par la réaction du chef
de l'Etat qui, d'une part, reconnaît implicitement que des documents n'ont pas
été transmis à la justice, et d'autre part, se comporte comme un prince dans son
château qui déciderait selon son bon vouloir de l'avancée d'une enquête”.
Car si le président de la République a bien promis de communiquer à la justice tous les documents, il a accolé à cette promesse l'expression "en temps et heure".

Vendredi, l'avocat des familles des victimes avait annoncé sur France Info le dépôt d'une plainte contre Jacques Chirac et Dominique de Villepin pour "mise en danger de la vie d'autrui" en expliquant qu'ils savaient, en arrêtant de verser les commissions pour la vente des sous-marins au Pakistan, qu'ilks mettaient en danger la vie des personnels.
Hier soir leur avocat Me Morice a indiqué que les familles “ont accueilli très favorablement les déclarations de Villepin
et ont décidé de surseoir jusqu'à son audition au dépôt de la plainte”.
Une audition qui pourrait avoir lieu dés cette semaine.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.