Attentat de Karachi : Christine Lagarde joue l'obstruction
C'est une lettre datée du 26 mars, que publie le site Mediapart. Christine Lagarde reconnaît que les parlementaires peuvent légitimement demander l'audition de fonctionnaires de Bercy, mais écrit qu'elle ne peut pas l'autoriser.
_ Les membres de la mission d'information parlementaire voulaient entendre des agents du ministère connaissant les dessous du contrat de vente de sous-marins au Pakistan en 1994, pour tenter de comprendre si cette vente, agrémentée de commissions (et peut-être de rétro-commissions), était liée à l'attentat de Karachi.
La ministre de l'Economie refuse donc, en expliquant que "cela pourrait empiéter sur l'enquête judiciaire en cours", et que si ces fonctionnaires s'exprimaient, ils pourraient être poursuivis pour "violation du secret-défense".
_ Obstruction ? Sans doute : d'autres personnes, soumises aux mêmes conditions de secret, ont été entendues sans problème. Il faut bien reconnaître que dans ce dossier, malgré les promesses de transparence du gouvernement, le blocage et l'opacité sont érigés en valeurs cardinales.
Franck Cognard
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