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Attentat de Karachi : Christine Lagarde joue l'obstruction

Illustration supplémentaire du blocage du gouvernement sur le dossier de l'attentat de Karachi, en 2002, dans lequel 11 ingénieurs français avaient été tués : _ le site Médiapart publie une lettre de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, dans laquelle elle refusait que des fonctionnaires de Bercy puissent être entendus par la mission d'enquête parlementaire sur le sujet. Les familles des victimes, des magistrats, des parlementaires se heurtent depuis plusieurs mois au refus du pouvoir de faire la transparence sur ce dossier.
Article rédigé par franceinfo
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C'est une lettre datée du 26 mars, que publie le site Mediapart. Christine Lagarde reconnaît que les parlementaires peuvent légitimement demander l'audition de fonctionnaires de Bercy, mais écrit qu'elle ne peut pas l'autoriser.
_ Les membres de la mission d'information parlementaire voulaient entendre des agents du ministère connaissant les dessous du contrat de vente de sous-marins au Pakistan en 1994, pour tenter de comprendre si cette vente, agrémentée de commissions (et peut-être de rétro-commissions), était liée à l'attentat de Karachi.

La ministre de l'Economie refuse donc, en expliquant que "cela pourrait empiéter sur l'enquête judiciaire en cours", et que si ces fonctionnaires s'exprimaient, ils pourraient être poursuivis pour "violation du secret-défense".
_ Obstruction ? Sans doute : d'autres personnes, soumises aux mêmes conditions de secret, ont été entendues sans problème. Il faut bien reconnaître que dans ce dossier, malgré les promesses de transparence du gouvernement, le blocage et l'opacité sont érigés en valeurs cardinales.

Franck Cognard

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