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Attentat chimique en France ? "Pas sûr que Daech en ait les moyens"

Pour Olivier Lepick, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste des armes chimiques, si le risque existe bel et bien, il est assez peu probable qu'une attaque se concrétise. Ses explications au micro de France Info.
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  (Exercice de sécurité préparatoire contre une attaque chimique, Stade Bollaert de Lens, 12 novembre 2015 © Maxppp)

"Avec toutes les précautions qui s'imposent : il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques ". La déclaration vient de Manuel Valls, six jours après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis.

Et elle a de quoi surprendre, d'après le chercheur Olivier Lepick, spécialiste des armes chimiques. Selon lui, le premier Ministre devrait "plutôt parler d'armes biologiques"

"Un attentat chimique ou biologique est du domaine du possible. Mais le télescopage entre l'arrêté ( NDLR : du ministère de la Santé qui paraît ce jour) sur le sulfate d'atropine – un antidote – avec les attentats de vendredi a peut-être exagéré la réalité de la menace ", explique Olivier Lepick sur France Info. "Aujourd'hui, rien n'indique ", d'après lui, "qu'un tel attentat soit en préparation sur le territoire français. Il y a un certain nombre de barrières techniques qu'il faudrait lever, il n'est pas certain que Daech en ait les moyens ."

Et Olivier Lepick ajoute que "l'on sait avec certitude que "Daech a utilisé des armes chimiques sur les théâtres syrien et irakien" , notamment le 21 août dernier. "Ce jour-là, Daech a probablement utilisé une cinquantaine d'obus remplis de gaz moutarde , un agent chimique très ancien utilisé pour la première fois pendant la 1ère Guerre mondiale" précise Olivier Lepick. 

"Je crois qu'on peut dire qu'on est raisonnablement prêt à traiter les conséquences d'un éventuel attentat chimique" (Olivier Lepick, spécialiste des armes chimiques)
 

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