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Attaque du commissariat à Paris : l'homme abattu n'avait pas de motivation terroriste, assurent des proches

Plusieurs personnes indiquent qu'elles connaissaient l'homme abattu. Selon deux Tunisiens, qui se présentent comme sa mère et son père, "Tarek" n'avait aucune appartenance connue à une organisation terroriste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers aux abords de la rue de la Goutte-d'Or où un homme a été tué par balles devant le commissariat, jeudi 7 janvier 2016.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Qui était l'homme avec un hachoir à la main, abattu par la police devant le commissariat de la Goutte-d'Or ? Deux jours après la mort d'un homme devant un commissariat parisien, plusieurs Tunisiens se présentent comme ses proches, samedi 9 janvier. "Il est allé [au commissariat] pour son passeport, a réagi une femme, présentée comme la mère, dans une vidéo diffusée par la radio privée Sabra FM. Je lui ai dit 'je vais être opérée à la main et je veux te voir (...). Il m'a demandé de lui envoyer des extraits de naissance, il était alors en Allemagne."

Cette femme a ensuite laissé éclater sa colère. "Ils l'ont suspecté parce qu'il avait un sac banane pour mettre son téléphone ? C'est pour ça qu'ils ont tué mon fils ! La France a tué mon fils, je veux les droits de mon fils et rien d'autre !" Interrogé à son tour à propos de son fils "Tarek", le père de famille, dont l'identité n'est pas déclinée, a également assuré qu'il "n'appartenait à aucune" organisation extrémiste. Selon Sabra FM, la famille est originaire de Ouled Chamekh dans le gouvernorat de Mahdia (centre-est).

Portrait diffusé par les autorités de l'homme abattu devant le commissariat de la Goutte-d'Or, jeudi 7 janvier 2016 dans le 18 arrondissement de Paris. (FRANCE 2)

Plusieurs membres de son entourage l'auraient reconnu

Première radio privée du pays, Mosaïque FM a de son côté diffusé sur son site des propos d'un Tunisien, Djamel Ben Abbes. Celui-ci se présente comme un proche de l'homme tué à Paris. "Le jeune s'appelle Tarek Belgacem, 25 ans. Il se trouvait en Allemagne puis est entré en France (...). Il cherchait à faire ses papiers pour y séjourner légalement", a-t-il déclaré.

En France, le nom de Tarek Belgacem a également été avancé. Selon une source proche de l'enquête, un texte de revendication a été retrouvé sur lui : "Je suis Abou Jihad Tounsi, Tarek Belgacem". Une autre source ajoute que "plusieurs personnes de l'entourage de Tarek Belgacem, se présentant comme son cousin et ses parents, ont reconnu sa photo".

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