Attaque de Charlie Hebdo : quatre figures de l'hebdo satirique sont mortes


Quatre figures de l'hebdomadaire satirique sont mortes dans l'attentat mercredi contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts dans le 11e arrondissement de Paris. L'avocat de Charlie Hebdo a annoncé la mort des quatre dessinateurs emblématiques Cabu, Charb, Tignous et Wolinski.
Stéphane Charbonnier , dit "Charb ", directeur de la publication de Charlie Hebdo a succombé à ses blessures après l'attaque, alors qu'il était sous protection policière. L'un des policiers chargé de le protéger a été tué.
#CharlieHebdo : les dessinateurs Charb et cabu sont décédés http://t.co/qTHIWBwTyV pic.twitter.com/iCb0u7MvQ4
— Le Point (@LePoint) January 7, 2015
En 1992, il rejoint ce Cabu qu'il admirait tant, avec qui il formera le nouveau Charlie Hebdo , dont il deviendra le directeur de la publication en mai 2009. Il a aussi travaillé pour d'autres journaux : L'Echo des savanes , Télérama , Fluide glacial et l'Humanité . Charb avait publié en septembre 2013 la BD La Vie de Mahomet . La sortie de cette bande-dessinée avait créé la polémique.
Je leur ai dit : "Pourquoi vous ne faites pas un journal satirique pour vous moquer des athées, comme nous on se moque des croyants ?" . Charb
Bernard Verlhac , dit "Tignous ", a été tué ce mercredi dans la fusillade de Charlie Hebdo . Il avait 58 ans. Lui aussi, est tombé amoureux du dessin de presse, il y a plus 30 ans. Il commence dans la BD, dans l'illustration, mais il se fait vraiment connaître dans le milieu du dessin den publiant dans L'Idiot International , puis il rejoint La Grosse Bertha , titre de presse pour lequel Cabu a lui aussi collaboré.
Georges Wolinski , autre grande figure de Charlie Hebdo, est mort dans la fusillade qui a eu lieu dans les locaux de l'hebdomadaire. Il avait 80 ans. Lui était en 1934, hors du sol français, à Tunis. Ses proches, ceux qui le cotoyaient au quotidien le décrivaient, avec humour, comme un "obsédé textuel". Dans sa jeunesse, il préférait "mater ses petites camarades et dessiner" plutôt que "réviser" .
Dès le lycée, il se passionne pour le dessin. Il illustre d'ailleurs le journal de son lycée, Le Potache Libéré . Dès son retour du service militaire, en Algérie, il propose ses illustrations à Hara-Kiri . C'était en 1961. Puis il gagne en renommée : Wolinski travaille ses dessins, épure ses traits, affine son style, imprime sa marque et son caractère.

Dès 1968, il multiplie ses collaborations et décuple son engagement : il travaille pour le journal révolutionnaire Action , pour L'Enragé , il prend part à la fondation Hara-Kiri Hebdo , qui deviendra Charlie Hebdo . Il devient rédacteur en chef de Charlie Mensuel en 1970. Plus tard, il travaille pour L'Humanité , pour Le Nouvel Observateur , le Journal du Dimanche , Paris Match , pour le nouveau Charlie Hebdo .
Son style, sa patte, la "marque Wolinski" ? "Dessiner la société, en regardant sous la couette" . Il y a un peu plus de deux ans, il fêtait, lors d'une exposition à la BNF, ses 50 ans de dessin.
Philippe Honoré , dit "Honoré ", dessinateur, a lui-aussi perdu la vie dans cette attaque. Il est né en 1941, à Vichy. Lui aussi a beaucoup travaillé pour La Grosse Bertha, Hara-Kiri, L'Evénement du Jeudi, Charlie Hebdo . Il a aussi dessiné pour Libération, Le Monde, Sud Ouest, Les Inrockuptibles . Il est mort à l'âge de 73 ans.
A LIRE AUSSI ►►►Charlie Hebdo, l'attentat le plus meurtrier depuis plus de 50 ans en France
Commentaires :