Ce qu'a changé la marche du 11 janvier

Le 11 janvier 2015, des millions de Français descendaient dans les rues pour manifester contre les attentats terroristes qui ont ensanglanté la France entre le 7 et le 9 janvier. Un mois après tout juste, France 2 revient sur cette journée hors du commun.
Antoine Pluche, 22 ans, avait marché à Paris avec des amis. Pour lui, cette marche était une évidence. "On a senti un immense élan de solidarité, complètement spontané, désintéressé", se rappelle-t-il.

Florance Foare, 56 ans, a marché à Lyon. La chaleur ressentie ce jour-là n'est pas retombée. Au contraire, elle l'anime encore au quotidien. Son comportement envers les inconnus a changé : elle essaye "de parler aux gens dans le métro (...) ou de les regarder différemment", elle tente "de prêcher la tolérance et la vie en commun".

L'éducation pour enrayer la déshérence

Elisabeth Beaussier, 60 ans, a manifesté pour la première fois de sa vie à Paris le 11 janvier. Aujourd'hui, elle s'interroge encore : "Je me suis posée la question 'Pourquoi ces attentats-là avaient suscité une telle réaction ?', parce qu'il n'y a pas de hiérarchie dans l'horreur".

Désormais, la professeur de musique classique redouble d'attention envers ses jeunes élèves. "S'il y a des jeunes en déshérence, c'est parce qu'on ne leur apporte malheureusement pas assez de moyens de se raccrocher", croit-elle.