Après les attentats, neuf Français sur dix favorables à plus de répression
C'est ce que montre un sondage Ipsos/Sopra-Steria pour "Le Monde" et Europe 1, publié mercredi, deux semaines après les attaques terroristes de Paris.
Répondre aux attentats par plus de répression. C'est ce que soutiennent neuf Français sur dix, à en croire un sondage Ipsos/Sopra-Steria pour Le Monde et Europe 1, publié mercredi 28 janvier. L'enquête, réalisée deux semaines après le début des tueries, et dix jours après la marche républicaine montre, notamment, qu'une écrasante majorité est favorable à une série de mesures sécuritaires.
Ainsi, 95% des sondés affirment vouloir "durcir les conditions de détention des détenus qui contribuent à propager les idées extrémistes dans les prisons". Ils sont aussi 90% à être favorables à la "déchéance de nationalité des Français" partis faire le jihad en Syrie. Viennent ensuite la généralisation des écoutes téléphoniques (71%) et des perquisitions (67%) sans accord préalable d'un magistrat. Et 61% des personnes interrogées souhaitent que la police puisse mener des interrogatoires de suspects sans l’assistance d’un avocat.
L'islam jugé plus compatible avec la société française qu'auparavant
Les sondés sont aussi 89% à se dire favorables à une restriction de "la liberté d'opinion sur internet en cas de propagation des idées jihadistes". Pour que la lutte contre le jihadisme soit plus efficace, 96% des personnes interrogées mettent en avant le travail de la justice, 95% celui des forces de l'ordre et 91% le rôle du système carcéral.
Interrogés sur leur vision de l'islam, une courte majorité (51%) estime que la religion musulmane "n'est pas compatible avec les valeurs de la société française". Un chiffre à relativiser, précise Le Monde : c'est 12 points de moins qu'en janvier 2014 et 23 points de moins qu'en janvier 2013. Ils sont 47% à juger l'islam compatible avec la société française, contre 37% en 2014 et 26% en 2013.
Ce sondage Ipsos/Sopra-Steria pour Le Monde et Europe 1 a été réalisé auprès de 1 003 personnes, qui ont été interrogées par internet les 21 et 22 janvier.
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