Attaque terroriste à Arras : l'association France Victimes "inquiète" du "phénomène de déscolarisation" chez des lycéens témoins
Au lendemain de l'attaque terroriste dans un lycée d'Arras (Pas-de-Calais), l'association France Victimes se dit "inquiète" du risque de "déscolarisation à plus ou moins long terme", chez des lycéens temoins de la tuerie. Le vice-président de l'association, Jérôme Moreau, explique ce samedi 14 octobre sur franceinfo qu'il y aura une aide "pour l'intégralité des personnes touchées par cet acte terroriste", a-t-il indiqué.
L'accompagnement psychologique des victimes se fera sur la durée : "Certaines sont sidérées, d'autres sortent de manière totalement résiliente et ça peut venir à bas bruit ensuite. C'est pour ça qu'il faut être très vigilant au long cours", explique-t-il.
Une aide "juridique, psychologique et sociale" pour toutes les personnes touchées
Jérome Moreau explique que l'association va "déployer l'intégralité de ce que nous savons faire, c'est-à-dire une aide juridique, psychologique et sociale pour l'intégralité des personnes touchées par cet acte terroriste qui a eu lieu hier dans le lycée à Arras." Il précise que "l'intégralité des personnes touchées pour nous : c'est toutes les personnes qui ont vécu cet attentat de près ou de loin." Cela concerne une cinquantaine de personnes a affirmé, ce vendredi sur franceinfo, la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize. Une cellule d'aide médico-psychologique a été mise en place dès ce vendredi 13 octobre. Un dispositif d'écoute psychologique a, également, été annoncé hier par Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, le même qu'après la mort de Samuel Paty, en 2020.
L'association "va écouter ce que les familles et les lycéens ont à dire. Et puis après on va les accompagner dans leur lutte, dans leur traumatisme. La première chose, c'est de leur dire qu'elles ne sont pas seules, explique Jérôme Moreau. Deuxièmement, c'est leur dire qu'ils sont en sécurité parce qu'on ne peut commencer un travail psychologique que si la victime se sent effectivement et est en sécurité. Ensuite, il faut que les personnes soit nous mettent des mots, soit qu'on dise un certain nombre de choses pour elles."
Une attention portée sur le phénomène de déscolarisation
Après un événement aussi violent, "certaines personnes sont sidérées, d'autres sortent de manière totalement résiliente et ça peut venir à bas bruit ensuite. (...) Pourquoi ? C'est très compliqué à expliquer. Certaines vont être sidérées pendant longtemps, plusieurs jours, plusieurs semaines. Certaines vont revivre pendant plusieurs mois l'événement, la nuit. Tout cela doit s'accompagner le plus vite possible. Les personnes ne doivent jamais rester seules. (...) C'est pour ça qu'il faut être très vigilant au long cours." Car un phénomène de "déscolarisation à plus ou moins long terme" a été observé dans ces établissements. "Ça nous inquiète beaucoup."
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