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Attaque au couteau à Marseille : ce que l'on sait des deux victimes à la gare Saint-Charles

Deux cousines âgées de 20 et 21 ans ont été tuées par un assaillant armé d'un couteau, à la gare Saint-Charles, à Marseille, dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Capture d'écran de la page Facebook d'une des victimes de l'attaque au couteau à la gare Saint-Charles, à Marseille. (FRANCEINFO)

Elle s'appelaient Mauranne et Laura. Les deux jeunes femmes tuées dans une attaque au couteau à la gare Saint-Charles de Marseille, dimanche 1er octobre, sont deux cousines âgées de 20 et 21 ans. L'une résidait dans la région lyonnaise et l'autre dans les Bouches-du-Rhône. L'auteur de l'attaque, un SDF toxicomane en situation irrégulière, a, lui, été abattu par des soldats de l'opération Sentinelle.

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L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique. Franceinfo dresse le portrait des deux jeunes victimes de ce drame. 

Mauranne, étudiante en médecine à Marseille

Mauranne, l'une des deux jeunes victimes, était âgée de 20 ans. Elle était originaire de la commune d'Eguilles (Bouches-du-Rhône), comme l'a confirmé le maire, Robert Dagorne, à La Provence et à d'autres médias. "Vous pensez bien que quelque chose qui arrive ici à une famille que l'on connaît vous imprègne d'une détresse que vous ressentez fortement. C'est arrivé à eux, ça peut nous arriver à nous, ça peut arriver à tout un chacun", a déclaré le maire, lundi.

Mauranne faisait ses études de médecine à Marseille, où elle vivait sur le campus universitaire, a précisé de son côté le président de l'association des étudiants de l'Université d'Aix-Marseille. Elève "brillante", selon le président de l'université, Yvon-Berland, elle avait réussi le concours de première année du premier coup, et obtenu une moyenne de 15 sur 20 en deuxième année.

"Elle avait les qualités d'une jeune fille intégrée dans un village, la gentillesse, l'amabilité", a raconté Robert Dagorne. "C'est une famille bien rangée, une famille intégrée", a-t-il précisé, décrivant des proches très choqués. A 18 heures, lundi, le maire va faire sonner le glas. Les habitants vont "se recueillir et rendre hommage à la victime" sur le parvis de la mairie de la commune, située à une dizaine de kilomètres d'Aix-en-Provence. "J'ai eu la voix coupée. On dit toujours: 'Ca va arriver ailleurs et pas chez nous', a-t-il poursuivi. Nous sommes tous dans la peine. Il y a beaucoup de colère."

Laura, étudiante infirmière à Lyon

Sa cousine était venue lui rendre visite pour le weekend. Le cabinet du maire de Rillieux-la-Pape (Rhône) a confirmé que la seconde jeune fille était originaire de la petite ville de la banlieue de Lyon où vivent ses parents. Elle suivait des études d'infirmière à Lyon. Les drapeaux de Rillieux-La-Pape ont été mis en berne lundi, a ajouté le cabinet du maire.

Si son école a refusé de s'exprimer, l'association des étudiants a publié sur Facebook un communiqué indiquant qu'une permanence exceptionnelle était ouverte lundi et mardi pour ceux qui ont "besoin de parler". 

La jeune femme était aussi engagée depuis deux ans dans une association qui encadre des enfants. "Elle était au service du bonheur des enfants, témoigne l'un des encadrants auprès du Progrès. Elle faisait partie de ces jeunes qui sont des modèles de gens engagés et qui donnent du temps pour les autres."

Sur Twitter, les Scouts et Guides de France ont également indiqué que Laura était bénévole de leur mouvement.

Une amie d'enfance et voisine de Laura est encore sous le choc. "C'était ma voisine, on se connaissait, on jouait ensemble quand on était petites dans le quartier. On se croisait souvent, on se racontait ce qu'on fait maintenant, confie-t-elle à franceinfo. J'ai beaucoup de peine pour la famille. Je pense à eux."

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