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Annulation des municipales de Perpignan

Le tribunal administratif de Montpellier annule finalement le scrutin. L'opposition avait déposé une requête après la réélection de Jean-Paul Alduy (UMP), pour des soupçons de fraudes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © AFP/ Lionel Bonaventure)

Le tribunal administratif vient donc d'annuler le scrutin municipal de Perpignan, au printemps dernier. Un fait rare dans la vie électorale française, d'autant plus pour une grande ville.
_ Cette décision confirme la fraude contre laquelle l'opposition socialiste (et le FN) avaient déposé un recours.

L'annulation est d'autant plus surprenante que le 23 septembre, le commissaire du gouvernement s'était prononcé pour un rejet de cette requête adressée au tribunal administratif (voir notre article).

Il s'agit donc d'une victoire pour la candidate PS, Jacqueline Amiel-Donat, dont la liste d'union avait été battue de 574 voix par celle de Jean-Paul Alduy.
Le second tour du scrutin avait été marqué par des incidents, le plus connu restant la "fraude à la chaussette". Le président d'un bureau de vote avait été trouvé avec des bulletins de vote, et des enveloppes, dissimulés dans ses poches et chaussettes lors du dépouillement.
Il s'agissait du frère d'un colistier du maire sortant.

Vers un appel ?

Seule des candidats aux municipales à être présente au tribunal, Mme
Amiel-Donat s'est déclarée "soulagée", les larmes aux yeux.
_ "La justice a été rendue pour les électeurs perpignanais, sans préjuger du
résultat des prochaines élections", a-t-elle ajouté. "Ils pourront revoter
dignement en conformité avec les lois de la France".

Jean-Paul Alduy a désormais un mois pour faire appel devant le Conseil d'Etat, une requête qui suspendrait le jugement du tribunal administratif. Le Conseil d'Etat aurait alors six mois
pour se prononcer.

Matteu Maestracci avec agences

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