Mougins : ce que l’on sait du meurtre d’une prostituée, pour lequel un homme de 28 ans a été mis en examen
La victime, connue localement et portant deux tatouages distinctifs, a été reconnue par des policiers, ce qui a permis son identification, a expliqué vendredi la procureure à France 3.
La découverte macabre a eu lieu le matin de Noël. Le corps d'une femme en partie brûlé et dénudé a été retrouvé, mercredi 25 décembre, par des promeneurs à Mougins, au nord de Cannes (Alpes-Maritimes). Le cadavre se trouvait aux abords de l'étang de Fontmerle, dans le parc de la Valmasque, non loin de la technopole de Sophia Antipolis.
Dimanche, la procureure de Grasse a annoncé que la victime, âgée de 37 ans, avait été identifiée comme étant une prostituée. Un homme de 28 ans, interpellé et placé en garde à vue, a reconnu avoir "étranglé" la victime, a-t-elle également indiqué. Il a été présenté au parquet et mis en examen. Franceinfo vous résume ce que l'on sait de cette affaire.
Le corps a été identifié grâce à ses tatouages
La victime a été découverte partiellement nue, portant des bottes et sans papiers d'identité. Selon les informations de France Bleu, le haut du corps a été brûlé, et la mort pourrait remonter à la nuit précédente, voire au petit matin. Il est possible que le corps ait été déposé plus tardivement sur les lieux.
L'identification de la victime, deux jours après sa découverte, "a été facilitée par des signes distinctifs que la personne portait", a expliqué la procureure, Fabienne Aztori, vendredi. "Elle avait deux tatouages", précise-t-elle à France 3.
Elle était par ailleurs connue de la police. "On sait qu'elle avait été victime de violences en 2015", explique Fabienne Aztori. Selon une source judiciaire à France 3, elle figurait à ce titre dans un fichier de victimes. "Les policiers qui l'avaient entendue l'ont manifestement reconnue. Il y a un certain nombre de personnes qui sont identifiées, qui sont connues, dans des villes de moyenne importance comme Cannes", ajoute la procureure.
L'enquête s'oriente vers le milieu de la prostitution
La procureure de Grasse a présenté la victime comme une femme née en 1982, qui demeurait dans la région. Une source judiciaire précise à France 3 qu'elle était originaire d'un pays d'Europe de l'Est, mais aussi qu'elle aurait fréquenté le milieu de la prostitution. Une information confirmée par la procureure de Grasse qui a indiqué, dimanche lors d'une conférence de presse, que la victime a été identifiée 'comme étant une prostituée".
Aucun avis de recherche n'avait été déposé à son sujet. Elle vivait seule dans un appartement à Cannes, poursuit cette source judiciaire.
Un homme de 28 ans mis en examen
Un homme de 28 ans, interpellé et placé en garde à vue vendredi, a reconnu avoir "étranglé" la victime, selon les informations recueillies samedi par France 3 auprès de la procureure de Grasse, Fabienne Atzori. Selon Fabienne Atzori, le suspect se présente comme un client de cette femme, identifiée comme issue du milieu de la prostitution cannoise. D'après ses déclarations, cet homme affirme qu'il aurait eu un litige avec elle, survenu au cours d'un rapport sexuel tarifé dans sa voiture. "Il l'aurait étranglée puis transporté le corps à Mougins", indique la magistrate. "Les raisons de ce conflit sont irrationnelles", ajoute la procureure.
Lors d'une conférence de presse donnée dimanche, la procureure a annoncé que l'homme a été présenté au parquet et mis en examen. Elle a également indiqué qu'il était connu des services de police pour deux recels de vol commis en 2011/2012. Devant le juge d'instruction, le jeune homme a usé de son droit au silence, a précisé le parquet, qui a requis son placement en détention provisoire.
Une autopsie doit être pratiquée lundi
Une enquête criminelle a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Cannes. Mercredi, une cinquantaine de gendarmes, accompagnés d'une équipe cynophile, ont inspecté les alentours de l'étang de Fontmerle et une enquête de voisinage a été réalisée.
Une perquisition a également été menée au domicile cannois de la jeune femme, qui a démontré qu'elle n'avait pas été tuée chez elle, affirme une source judiciaire à France 3. Une autopsie doit avoir lieu lundi.
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