Albanel "mal à l'aise" après la garde à vue d'un journaliste d'Auto Plus
La ministre de la Culture et de la Communication elle-même se dit “mal à l'aise” après le placement en garde à vue d'un journaliste du magazine Auto Plus .
Christine Albanel a tenu hier a rappeler dans un communiqué son “attachement intangible au principe de la liberté d'informer”.
La ministre souligne l'urgence de légiférer sur la protection des sources des journalistes. Un projet de loi adopté à l'Assemblée mi-mai devrait être discuté au Sénat à la rentrée. Le texte prévoit : “qu'il ne pourra être porté atteinte au secret des sources que si la gravité particulière du crime ou du délit en cause rend cette atteinte strictement nécessaire”.
“L'affaire” Auto Plus relance en effet le débat sur le droit des journalistes à préserver le secret de leurs sources.
Le magazine spécialisé a publié des photos de modèles de voitures Renault bien avant leur sortie d'usine. Renault a porté plainte pour espionnage industriel.
Du coup, hier Auto Plus a été perquisitionné et un journaliste placé en garde à vue.
_ Une interpellation qui fait vivement réagir les syndicats de journalistes.
Le journaliste Bruno Thomas doit être présenté au parquet de Versailles ce matin en vue d'une éventuelle mise en examen.
Quant à sa "source" présumée, un salarié du Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines), il a été mis en examen vendredi et placé sous contrôle judiciaire. Le constructeur automobile affirme que cet employé a été identifié grâce à une enquête interne.
Sandy Dauphin avec agences
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