Cet article date de plus de dix ans.

Agression des rugbymen : les agresseurs risquent jusqu'à dix ans de prison

Deux des agresseurs présumés des rugbymen clermontois dimanche dernier à Millau vont être présentés à un juge d'instruction ce mardi pour "violence aggravée en réunion avec préméditation". Ils sont soupçonnés d'avoir attendu les trois rugbymen à la sortie d'une boîte de nuit, pour les agresser à l'aide de machettes et de couteaux.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Plusieurs témoins ont été entendus au commissariat de Millau ces dernières heures © Maxppp)

Le procureur de Rodez Yves Delpérié a tenu ce mardi une conférence de presse, pour faire le point sur l'enquête ouverte le week-end dernier, après l'agression sauvage subie par des joueurs de rugby de l'ASM Clermont-Auvergne, en stage à Millau (Aveyron). Selon ses informations, deux des agresseurs présumés vont être présentés dans la soirée à un juge d'instruction pour "violence aggravée en réunion avec préméditation ". Trois autres personnes mises en garde à vue ont été relâchées, en attendant d'autres arrestations dans les prochains jours, selon le procureur.

Ils sont tous deux suspectés d'avoir fait partie des assaillants de l'effectif clermontois dimanche matin, vers 3h30 du matin, à la sortie d'une boîte de nuit. Une quinzaine de joueurs rentraient à l'hôtel quand ils ont été surpris par une "dizaine" de personnes en scooter, armées de machettes, couteaux et pelles de chantier. Sous les coups, trois victimes sérieuses, trois internationaux : le capitaine de l'ASM Aurélien Rougerie, le talonneur Benjamin Kayser et le deuxième ligne Julien Pierre. Les deux agresseurs risquent en correctionnelle une peine maximale de dix ans de prison. Ils ont évité la cour d'assises, l'incrimination pour tentative de meurtre n'ayant pas été retenue.

Une dispute qui tourne mal

Les deux hommes interpellés peu après les faits sont âgés de 20 et 22 ans, et sont connus des services de police, pour des faits d'extorsion avec violence, ou des affaires de stupéfiants. Ils sont tous deux résidents à Millau.

Le procureur de la République a également donné quelques détails concernant l'origine de l'agression. Tout a commencé en boîte de nuit, lorsque Aurélien Rougerie a tenté de calmer, sans aucune violence physique selon les témoignages, un homme qui venait "d'insulter violemment une femme de sa connaissance ". Peu après, les joueurs sont rentrés à pied à leur hôtel, quand le petit groupe d'agresseurs s'est porté à leurs côtés. Aurélien Rougerie et Benjamin Kayser, blessés au bras, ont pu rejoindre leurs coéquipiers en stage dans les Pyrénées-orientales ce lundi. Mais Julien Pierre, un muscle déchiré, a dû rentrer à Clermont-Ferrand après sa sortie de l'hôpital de Millau. Détail important : selon tous les témoins entendus, les joueurs de rugby n'étaient pas alcoolisés, contrairement aux agresseurs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.