"Si ce n'est pas marqué 'made in France', je n'achète pas." Dans les allées du Salon de l'agriculture, les visiteurs sont unanimes : ils veulent mettre dans leurs assiettes des produits de qualité et s'assurer de la traçabilité de leurs aliments. Le scandale de la viande de cheval, retrouvée à la place du bœuf dans des plats cuisinés, s'est invité à l'ouverture de cette 50e édition, samedi 23 février."Les gens qui ont eu l'habitude d'acheter des plats préparés aujourd'hui nous disent : 'stop, on n'achète plus'. Mais ils n'ont pas d'inquiétude sur la qualité de la viande", assure un éleveur. "Je fais confiance à mon boucher, ça fait plus de quinze ans que je m'y sers", renchérit une visiteuse dans les allées du parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. En revanche, elle se méfie de la grande distribution et de l'industrie agroalimentaire : "Ce qui s'est passé, je pense que ça faisait un moment que ça devait durer." "A chaque fois qu'il y a un incident industriel, le consommateur se rapproche de l'artisanal", souligne un artisan boucher. "Quand on a eu la crise de la vache folle, ça a rassuré les clients de venir dans nos magasins." François Hollande qui visitait lui aussi "la plus grande ferme de France" s'est d'ailleurs employé à rassurer les consommateurs échaudés en exigeant l'"étiquetage obligatoire" de l'origine des viandes sur les plats cuisinés.