Agnès Saal visée par une enquête sur 38 000 euros en frais de taxi, cette fois au Centre Pompidou
Le parquet de Paris a ouvert le 8 juin une enquête préliminaire pour des faits présumés de détournement de fonds publics par personne chargée d'une mission de service public.
Après avoir démissionné de l'INA pour des frais de taxi abusifs, Agnès Saal est à nouveau dans le collimateur de la justice pour des factures un peu trop salées, selon un proche du dossier cité par l'AFP, mardi 23 juin. Au total, des notes de taxi pour un montant de 38 000 euros auraient été présentées entre janvier 2013 et avril 2014 par l'ancienne directrice générale du Centre Georges-Pompidou. Pour y voir plus clair, le parquet de Paris a ouvert le 8 juin une enquête préliminaire pour des faits présumés de détournement de fonds publics par personne chargée d'une mission de service public, confiée à la police judiciaire.
"Présomptions d'usage non exclusivement professionnel"
Le ministère de la Culture avait déjà transmis à la justice des éléments qui "révèlent des présomptions d'usage non exclusivement professionnel de taxi par l'ex-présidente de l'INA durant la période où elle était directrice générale du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, entre 2007 et 2014", selon un communiqué du parquet de Créteil.
Ce dernier est en charge de l'autre enquête préliminaire, qui porte sur 40 000 euros de frais de taxi en dix mois, quand Agnès Saal présidait l'INA.
Agnès Saal poussée à la démission de l'INA
Après sept ans au Centre Georges-Pompidou, Agnès Saal avait été nommée à la tête de l'INA en 2014. Mais elle a été poussée à la démission fin avril pour avoir dépensé plus de 40 000 euros en frais de taxi en dix mois, dont 6 700 euros par son fils, qui disposait de son code de réservation auprès de la compagnie G7.
L'intéressée avait ensuite fait savoir à l'AFP, via ses avocats, qu'elle avait remboursé 15 940 euros de frais de déplacement, dont les 6 700 euros "imputables à son fils" et 5 840 euros de déplacements privés.
Plainte et enquête administrative en cours
La polémique a pris un tour judiciaire et l'association Anticor a déposé plainte. Une enquête administrative est également en cours pour les faits concernant l'INA.
Début juin, Agnès Saal avait reçu le soutien de 183 personnes, travaillant dans le monde de la culture et signataires d'une lettre à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin. Elles disaient aussi avoir pu apprécier "les grandes compétences professionnelles d'Agnès Saal, sa remarquable capacité de travail, son attachement à la culture, son sens aigu du service de l'Etat".
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