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Affaire Kerviel : "aucun fait nouveau", selon Frédéric Oudéa, patron de la Société Générale

"Il n'y a pas d'affaire pénale de la Société générale", a encore lancé le PDG de la banque.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien trader de la Société générale Jérôme Kerviel, lors de la Fête de l'Humanité, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), le 13 septembre 2014. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Il parle d'"instrumentalisation" du dossier. Mardi 19 mai, le PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa, a estimé que l'article dans lequel Mediapart accuse les dirigeants de la banque d'avoir été au courant des agissements de Jérôme Kerviel, n'apportait "aucun fait nouveau".

Le site d'investigation s'est appuyé sur le témoignage de la commandante de police Nathalie Le Roy, qui avait été chargée de l'enquête sur l'affaire Kerviel. Son témoignage, dans lequel elle dit avoir la certitude que la hiérarchie était au courant des agissements du trader, apporte un éclairage nouveau sur l'affaire, permettant à l'avocat de Jérôme Kerviel de demander l'annulation de sa condamnation.

Une mise en cause "farfelue et fantaisiste"

"Ce week-end, donc, un site d'info a publié un texte mettant en cause la Société générale et moi-même au passage pour la première fois et de façon totalement farfelue et fantaisiste, sur la base d'une information dont nous ne disposons pas, cette diffusion d'informations pouvant relever, le cas échéant, de la violation du secret de l'instruction", a déclaré  Frédéric Oudéa, au cours de la réunion annuelle des actionnaires à Paris. "Nous sommes lucides sur l'instrumentalisation qui est faite par certains de cette affaire (...) et nous savons que ces offensives médiatiques peuvent se poursuivre y compris dans des formes outrancières, et parfois, peu respectueuses de la crédibilité de nos institutions."

Frédéric Oudéa a ensuite rappelé la procédure de justice qui s'est déroulée au cours des sept dernières années, citant une partie des conclusions de l'enquête de Nathalie Le Roy en 2008 : à l'époque, elle concluait à une dissimulation de la part de Jérôme Kerviel. Désormais, elle déclare avoir "le sentiment d'avoir été instrumentalisée par la Société générale", selon Mediapart.

"Il n'y a pas d'affaire pénale de la Société générale, a encore conclu le patron de la banque. Dans l'information parue depuis deux jours, aucun fait nouveau n'est apparu, seulement l'exploitation médiatique d'une audition dont personne ne connaît le contenu, sinon le juge."

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