Affaire du Carlton : l'enquête pour viol contre DSK classée sans suite

AFFAIRE DU CARLTON - Le parquet de Lille a classé sans suite l'enquête pour viol en réunion visant Dominique Strauss-Kahn dans l'un des deux volets de l'affaire du Carlton de Lille, indique Le Monde.fr, mardi 2 octobre. 

Le procureur de Lille, Frédéric Fèvre, a jugé qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre Dominique Strauss-Kahn après qu'une escort-girl, qui accusait l'ancien directeur général du Fonds monétaire international de viol, est revenue par écrit sur son récit.

Entendue à l'automne 2011, l'escort-girl avait affirmée avoir refusé un rapport sexuel avec DSK lors d'une soirée à Washington, en décembre 2010, en compagnie de l'entrepreneur David Roquet, du commissaire Jean-Christophe Lagarde, et de Fabrice Paszkowski, qui organisait ces soirées. Malgré ses protestations, le rapport s'était poursuivi et David Roquet lui avait tenu les poignets.

Un "jeu sexuel" accepté "sans contrainte"

Mais dans son courrier, daté du 17 août, adressé à la police de Lille, Marie-Anne S., surnommée Marion, revient sur ses déclarations. Elle explique que si David Roquet lui a tenu les mains lors de cette fameuse soirée à Washington, c'est qu'il s'agissait d'un "jeu sexuel". Elle explique qu'après avoir dans un premier temps "refusé" un rapport sexuel, elle a fini par l'accepter "sans y être contrainte".

"A partir du moment où la victime déclare qu'elle est consentante, les éléments constitutifs du viol ne sont pas réunis et donc l'infraction n'existe pas", a confié au Monde le procureur de Lille.

Malgré ce classement sans suite, Dominique Strauss-Kahn reste mis en examen dans le premier volet de l'affaire du Carlton de Lille, pour "proxénétisme aggravé en bande organisée".