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Affaire Woerth-Bettencourt : Le Monde accuse l'Elysée d'avoir fait enquêter sur un de ses informateurs

Le journal Le Monde a annoncé qu'il allait porter plainte pour violation du secret des sources ; il accuse l'Elysée d'avoir eu recours aux services du contre-espionnage pour savoir qui informait son journaliste. _ Selon nos informations, la DCRI a effectivement été mise à contribution, et a transmis une note au parquet de Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 17h

Les services du contre-espionnage ont-ils, à la demande de l'Elysée, enquêté sur le journal Le Monde ? Le quotidien accuse aujourd'hui, et annonce qu'il va porter plainte contre X pour violation du secret des sources.

Décidément, l'affaire Woerth-Bettencourt n'a pas fini de faire des vagues... Elle semble même empoisonner le pouvoir en place, au plus haut niveau.

Selon le journal Le Monde, c'est un article du 18-19 juillet dernier qui a mis le feu aux poudres - un article titré "Le principal collaborateur de Liliane Bettencourt met Eric Woerth en difficulté".
_ Grosse colère de l'Elysée, qui aurait donc fait enquêter la DCRI, la Direction centrale du renseignement intérieur, pour connaître l'origine de la fuite qui a informé son journaliste dans le dossier. “L'Elysée a eu recours, courant juillet, à des procédés qui enfreignent directement la loi sur la protection du secret des sources des journalistes”, écrit Sylvie Kaufmann, la directrice de la rédaction du quotidien.

Selon nos informations, les services du contre-espionnage ont bel et bien procédé à des vérifications pour trouver l'origine des fuites. Vérifications demandées par le directeur de la Police nationale. La DCRI (les services de contre-espionnage) aurait bénéficié d'un renseignement humain, qui lui aurait permis de cibler un conseiller de la ministre de la Justice comme étant l'auteur des fuites.
_ Après avoir épluché le listing des appels téléphoniques passés par ce conseiller, David Sénat, la DCRI a transmis le 2 septembre, une note au parquet de Paris.

Sans surprise, dans un communiqué, l'Elysée a démenti totalement ces accusations, affirmant n'avoir commandité aucune enquête.

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