Affaire Vivendi : relaxe requise pour Jean-Marie Messier
La réquisition du procureur de la République de Paris - la relaxe pour Jean-Marie Messier - ne constitue pas une surprise. Le parquet avait déjà tranché dans le même sens en 2009, à la fin de l'instruction, mais le juge avait ordonné que le procès ait tout de même lieu.
C'est le cas. Jean-Marie Messier, 53 ans, déjà relaxé aux Etats-Unis, est en correctionnelle pour “diffusion d'informations fausses ou trompeuses, manipulation de cours et abus de biens sociaux”. Les débats se portent sur les années 1996 à 2002, celles où “J2M” paradait sous les projecteurs, après avoir transformé la modeste Générale des Eaux en géant mondial de la communication. Le brillant PDG, véritable pionnier du “Bling-Bling”, entraîné dans une boulimie d'acquisitions, avait racheté Canal + et le canadien Seagram, propriétaire des studios de cinéma Universal. Comme dans la fable, la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf a fini par éclater, étouffée par les dettes et les pertes.
Mais pour le parquet, cette déroute peut relever de la mauvaise gestion, mais elle n'a rien de frauduleuse. La procureur, Chantal de Leiris a estimé que le parachute doré négocié par Jean-Marie Messier, mais qu'il n'a jamais touché, ne constitue pas un délit : “L'affaire Vivendi n'est pas une affaire Enron, les comptes n'étaient pas truqués, ce n'est pas une fraude généralisée orchestrée par M. Messier”, a-t-elle requis. La relaxe a également été demandée pour les six co-prévenus, jugés eux aussi pour malversations présumées.
_ Le procès doit se terminer vendredi et le jugement sera mis en délibéré.
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