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Affaire Stern: le procureur écarte le crime passionnel

C'est l'heure du réquisitoire dans le procès de Cécile Brossard, jugée pour le meurtre de son amant, le banquier Edouard Stern. Le procureur de la cour d'assises de Genève conteste la thèse du crime passionnel et a fait savoir qu'il réclamerait un verdict de culpabilité pour meurtre, passible d'une peine maximale de 20 ans de prison.
Article rédigé par franceinfo
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Le verdict de "crime passionnel est tout à fait exceptionnel" , a indiqué le procureur général de Genève, regrettant que "le terme "passionnel" (puisse) induire en erreur". Daniel Zappelli a rappelé la règle de Droit selon laquelle le crime passionnel est un meurtre commis sous le coup d'une "émotion violente" ou en proie à un "profond désarroi" qui doivent être tous deux "excusables".

Les avocats de la famille Stern ont également enfoncé le clou en prévenant que "la jurisprudence est très exigeante" pour retenir le crime passionnel. Pour Me Catherine Chirazi, Cécile Brossard était mue par "une seule obsession: l'argent". "On ne juge pas au poids des larmes", a t-elle relevé lors de sa plaidoirie en rappelant la peine de la famille Stern et en se gaussant des sanglots de l'accusée, définie comme une "femme vénéneuse".

Car c'est bien sur une définition que le procès de Cécile Brossard va se jouer. Selon le Code pénal du canton de Genève, si le "crime passionnel" est retenu, il est passible d'une peine minimum d'un an et maximum de dix ans de prison. Sans cette circonstance atténuante, un meurtrier encourt de cinq à vingt ans de prison.

Lors de leur plaidoirie, les défenseurs de l'accusée s'attacheront à démontrer que leur cliente a justement été poussée au désespoir par un amant pervers jouant avec elle "comme le chat avec la souris".

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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