Affaire Ouaddou : trois mois avec sursis requis contre le "supporter"
"Sale négro", "sale arabe" ou "espèce de singe"; tels sont les cris que Christophe H. a reconnu aujourd'hui avoir lancé à Abdelsam Ouaddou, le 16 février dernier.
_ Le contexte : une rencontre de football, en ligue 1, au stade Saint-Symphorien entre le FC Metz et Valenciennes. Le capitaine marocain avait attendu la mi-temps pour monter en tribune s'expliquer avec ce "supporter", ce qui lui avait valu un carton jaune.
Ce fait divers avait suscité un large écho médiatique, et relancé pendant plusieurs jours le débat sur le racisme dans les stades dédiés au ballon rond.
Tout en reconnaissant ces propos, le prévenu a cependant affirmé qu'ils "n'étaient pas destinées à Ouaddou". Son procès devant le tribunal correctionnel de Metz s'est tenu face à une importante présence des médias, mais aussi un grand nombre de parties civiles. Neuf associations, fédérations ou individus ayant porté plainte contre lui.
"Mon client a un tempérament un peu simplet. Il ne se rend pas compte. Les faits sont graves. On n'est pas là pour les minimiser. Mais là, il s'agit d'un homme qui reconnaît ses faits et qui s'en excuse", a indiqué son avocat, Arnaud Vauthier.
Le parquet a requis à son encontre trois mois de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de stade. Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 8 avril.
Matteu Maestracci avec agences
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