Affaire Neyret: déja six fonctionnaires de police en garde à vue
Outre Michel Neyret, le patron de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la PJ lyonnaise, le chef de son antenne grenobloise et son adjoint, répondent actuellement à l’Inspection générale des Services (IGS).
Deux autres policiers "“du sud de la France”" ont été placés en garde à vue samedi matin. Il s'agirait de policiers de la brigade des stupéfiants de Lyon. Au total, six policiers de la PJ lyonnaise et de Grenoble sont désormais interrogés par l'Inspection générale des services.
La garde à vue de Michel Neyret devrait être prolongée jusqu'à demain.
Son épouse a été mise en examen hier soir pour recel de corruption, recel de trafic d'influence et association de malfaiteurs et a été placée sous contrôle judiciaire.
Michel Neyret aurait admis avoir "pu être imprudent"
A la question "Est-ce que j'ai donné des informations que seul un policier pouvait avoir?", Michel Neyret aurait répondu oui. D'après une source proche du dossier, ce "flic à l'ancienne" a reconnu lors de sa garde à vue pour des faits présumés de corruption et de détournement de cannabis, avoir "pu être imprudent", en fournissant des informations et en acceptant des cadeaux.
Devant l'Inspection générale des services (IGS), Michel Neyret aurait "reconnu un voyage à Marrakech qu'il semble s'être fait offrir par
Gilles Benichou", une figure de la nuit lyonnaise qui serait liée au banditisme lyonnais.
Gilles Benichou a d'ailleurs été mis en examen et placé en détention provisoire hier soir pour corruption et trafic d'influence actif sur personne dépositaire de l'autorité publique. "Michel Neyret était ami avec Bénichou. Il l'a revendiqué", selon cette même source. Ce serait d'ailleurs par ces liens d'amitié que Michel Neyret expliquerait ses échanges avec Gilles Bénichou.
Dans ce cadre, un homme arrêté à Cannes a été mis en examen et écroué vendredi soir. Selon une source policière, il est soupçonné d'avoir mis à la disposition du commissaire Neyret des véhicules de luxe lors de séjours du policier sur la Côte d'Azur, Michel Neyret n'est pas allé jusqu'à reconnaître qu'il s'agissait là de faits de corruption.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.