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Affaire Le Roux : Maurice Agnelet définitivement condamné

La chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par Maurice Agnelet, rendant définitive sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Agnès Le Roux, disparue en 1977. Mais ses avocats comptent désormais sur la Cour européenne des droits de l'Homme pour obtenir un nouveau procès.
Article rédigé par franceinfo
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Un point final à une affaire vieille de trente ans. Trente ans de recherches, de procès et de rebondissements. La justice française a décidé de refermer le dossier Le Roux : en rejetant le pourvoi formé par Maurice Agnelet, la chambre criminelle de la Cour de cassation confirme définitivement sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Agnès Le Roux.

Un meurtre qui n'a jamais été complètement élucidé. Car le corps de la jeune femme, disparue en 1977 au volant de sa voiture, n'a jamais été retrouvé. Pas plus que son véhicule. Mais rapidement, les soupçons se sont tournés vers son amant, Maurice Agnelet. Qui avait un mobile : l'argent.
_ En effet, quelques mois plus tôt, Agnès Le Roux, 29 ans, héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée, avait touché trois millions de francs. Somme qu'elle avait placée sur le compte commun qu'elle partageait avec Maurice Agnelet, et que ce dernier a transféré sur un compte personnel juste après la disparition de sa maîtresse.

La famille Le Roux "soulagée"

Mais Maurice Agnelet a un alibi : il se trouvait en Suisse avec son ex-femme au moment de la disparition. En 1985, il bénéficie donc d'un non-lieu. Avant d'être subitement rattrapé par la justice, quinze ans après les faits, à la suite du revirement de son ex-femme : elle affirme désormais qu'Agnelet n'était pas avec elle en Suisse.
_ Renvoyé devant les assises des Alpes-Maritimes, Maurice Agnelet est acquitté en décembre 2006. Un verdict totalement renversé un an plus tard par la cour d'assises d'appel des Bouches-du-Rhône, qui l'avait condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Une condamnation confirmée aujourd'hui.

Si la famille de la victime se dit "soulagée" que "la page soit enfin tournée", selon les mots du frère d'Agnès Le Roux, les avocats de Maurice Agnelet ne comptent pas s'arrêter là : s'ils ont épuisé toutes les voies de recours de la justice française, il espèrent désormais être entendus de la Cour européenne des droits de l'Homme. Si la CEDH leur donne raison, un nouveau procès - le troisième - sera alors possible. D'ici cinq à six ans.

Céline Asselot avec agences

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