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Affaire Krombach : la défense demande le renvoi du procès

30 ans qu'André Bamberski attendait ça. Un face-à-face avec celui qu'il accuse du meurtre de sa fille, Kalinka, 14 ans, en 1982. Le médecin allemand Dieter Krombach a comparu aujourd'hui devant les Assises de Paris. _ Une première journée d'audience, sans un regard pour son accusateur, tandis que ses avocats tentaient le tout pour le tout pour obtenir le renvoi du procès. Décision demain.
Article rédigé par franceinfo
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Les deux septuagénaires, l'accusé et l'accusateur, n'ont pas ouvert la bouche aujourd'hui devant la cour d'Assises de Paris. Parole aux avocats de la défense qui ont plaidé, dès le début de l'audience, la nullité du procès.

  • Premier argument : la justice allemande a déjà blanchi le médecin en 1987. Inutile donc de le rejuger. Philippe Ohayon, l'un des avocats de Krombach, estime "inacceptable qu'on fasse ici fi des décisions de justice allemandes".
  • Deuxième argument : les conditions rocambolesques de son interpellation, "illégale" selon les avocats. André Bamberski aurait fomenté l'enlèvement du médecin en octobre 2009, le livrant ensuite pieds et poings liés devant le commissariat de Mulhouse.

    Les défenseurs du cardiologue en appellent à la Cour européenne de justice à Luxembourg. La décision de poursuivre ou non ce procès devrait être rendue demain.

    Me Laurent de Caunes, qui défend lui André Bamberski, est optimiste : "cette fois, il n'y coupera pas", a-t-il rétorqué. Alors que le cardiologue allemand clame son innocence, plusieurs expertises médicales et des antécédents judiciaires ont jeté le trouble sur ses explications.

Lire ICI notre article : "Affaire Krombach : 30 ans de traque pour un procès"

Kalinka, 14 ans, avait été retrouvée morte dans son lit le 10 juillet 1982, au domicile de Dieter Krombach, son beau-père, chez qui elle vivait avec sa mère, dans le sud de l'Allemagne.
_ Elle aurait succombé à une piqûre, une injection de fer faite par son beau-père, destinée selon lui à accélérer son bronzage. L’explication aura suffi à la justice allemande qui conclut en 1987 à une mort accidentelle.

Cécile Quéguiner, avec agences

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