Affaire Grégory : la justice ordonne de nouvelles analyses scientifiques
Vingt-six ans après les faits, l’action de la justice n’est pas éteinte. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon vient même d’ordonner six nouvelles analyses, répondant ainsi à la demande des parents du petit Grégory, assassiné en octobre 1984 dans les Vosges.
Des tests ADN vont être pratiqués sur les cordelettes qui ont servi à entraver l’enfant, et sur des cheveux retrouvés sur le pantalon de Grégory.
La justice ordonne également la recherche de "traces de foulage" (léger relief typographique) sur la lettre de revendication du meurtre de Grégory, ainsi que la comparaison des voix du corbeau avec celles des différents protagonistes de l’affaire. L’Institut national de l’audiovisuel (Ina) va sortir de ses archives les témoignages sonores recueillis par les journalistes à l’époque.
Des recherches d’ADN vont être pratiquées sur quatre personnes jusqu’à présent jamais inquiétées : deux couples voisins des Villemin.
_ Enfin, une dernière mesure concerne la recherche d’ADN sur une lettre anonyme signée "Corinne", et versée au dossier.
La chambre de l’instruction n’a pas fixé de délai pour ces nouvelles investigations, dont les résultats ne devraient pas être connus avant la fin de l’année ou début 2011, estime le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney.
Le petit Grégory, quatre ans, avait été retrouvé noyé, pieds et poings liés, dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984.
Gilles Halais, avec agences
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