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Disparition d'Estelle Mouzin : la situation "commence à se tendre" faute de résultats des fouilles

Cette septième campagne de recherches, débutée lundi, est pour l'heure restée infructueuse, comme les fois précédentes.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 02/09/2021 21:42 Mis à jour le 02/09/2021 21:49

Temps de lecture : 2min

Monique Olivier discute avec la juge Sabine Kheris dans la forêt près du village d'Issancourt-et-Rumel, le 31 août 2021, où les recherches de la dépouille d'Estelle Mouzin, ont repris la veille.  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP) — Monique Olivier discute avec la juge Sabine Kheris dans la forêt près du village d'Issancourt-et-Rumel, le 31 août 2021, où les recherches de la dépouille d'Estelle Mouzin, ont repris la veille. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Monique Olivier "coopère"-t-elle, ou garde-t-elle des "secrets" ? Les fouilles menées depuis lundi dans les Ardennes pour tenter de retrouver le corps d'Estelle Mouzin, victime présumée de Michel Fourniret en 2003, sont restées infructueuses, jeudi 2 septembre. "Comme les autres jours, on n'a pas trouvé (...) On a fouillé trois fois, on a été au Sautou, à l'étang du Paradis, on a abattu les arbres (...) Ça commence à se tendre un peu, c'est normal", a affirmé à la presse Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier, ex-épouse du tueur en série, décédé en mai à l'âge de 79 ans.

Il s'agit de la septième campagne de fouilles pour tenter de retrouver le corps de la fillette disparue il y a dix-huit ans. Les recherches sont menées sur une parcelle jouxtant une zone déjà fouillée en juin, sur un terrain de quatre ou cinq hectares. "Ce n'est pas de la faute de Monique Olivier si on n'a pas retrouvé l'ADN d'Estelle Mouzin plus tôt ou qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait pendant 15 ans", a estimé son conseil.

"Attention à ne pas essayer de forcer à tout prix des aveux"

La veille, l'avocat de la famille de la victime, Didier Seban avait affirmé que Monique Olivier "parlait" mais se "refusait" à "donner des précisions nouvelles". "Elle est la co-auteure avec Michel Fourniret des crimes qu'on connaît et donc, tout en promettant qu'elle fait tout, qu'elle veut nous aider, il y a des secrets qu'elle ne veut pas livrer", avait-il ajouté.

"Attention à ne pas essayer de forcer à tout prix des aveux, des éléments qu'elle n'aurait pas parce qu'on n'aurait pas fait plus tôt ce qu'il y avait à faire", a mis en garde jeudi Richard Delgenes. "Ce n'est pas en disant que Monique Olivier est co-auteure ou responsable des meurtres de Michel Fourniret qu'on va avancer (...) N'essayons pas de lui donner le rôle de Michel Fourniret", a-t-il poursuivi.

Lors de précédentes fouilles en avril, Monique Olivier avait reconnu un rôle dans la séquestration d'Estelle, enlevée à neuf ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Elle avait précisé avoir accompagné Michel Fourniret au bord du bois d'Issancourt-et-Rumel pour le laisser enfouir le corps, a proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon elle, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle.