Affaire Elodie Kulik : Willy Bardon hospitalisé en réanimation après avoir ingéré un produit à l'énoncé du verdict le condamnant à 30 ans de prison
Willy Bardon a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle ce 6 décembre à Amiens, peine requise par le parquet.
Willy Bardon, condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de la Somme, est "en réanimation à l'hôpital, dans un état grave et préoccupant", après avoir avalé "un produit" juste après l'énoncé du verdict, a indiqué le procureur d'Amiens. Son pronostic vital "est engagé", précisent ses avocats. "Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ça s'est passé dans notre dos," regrette Me Stéphane Daquo à France 3 Hauts-de-France.
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"On ne sait pas quel est le produit qu'il a ingéré", ni "comment il a pu cacher ça" alors qu'il avait "été fouillé", a déclaré à la presse le procureur de la République d'Amiens Alexandre de Bosschère, précisant qu'un proche de Willy Bardon avait "dit qu'il attenterait à ses jours s'il était condamné". Evacué précipitamment de la salle, Willy Bardon a été pris en charge par les pompiers et conduit à l'hôpital.
Un enregistrement glaçant de 26 secondes
A l'issue de 13 jours d'audience qui ont vu défiler 47 témoins et experts à la barre, relater les quelque 180 auditions menées par les enquêteurs, les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocate générale, allant même au-delà en condamnant l'accusé pour le chef de viol. La cour d'assises a, en revanche, acquitté Willy Bardon du meurtre de la jeune femme. La condamnation n'est pas assortie d'une peine de sûreté, précise France Bleu Picardie. Ses avocats indiquent qu'ils ont l'intention de faire appel, et souhaitent que l'affaire soit jugée loin de la Somme, rapporte une journaliste de France Inter présente sur place.
Il s'agissait de juger des "atrocités" commises sur Elodie Kulik, employée de banque de 24 ans enlevée, violée, étranglée, puis brûlée en janvier 2002 à Tertry, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Quentin (Aisne), a ainsi rappelé l'avocate générale Ségolène Attolou. Avant de mourir, la jeune femme avait appelé les secours, un enregistrement glaçant de 26 secondes considéré comme la pièce maîtresse du dossier, qui a ébranlé la salle d'audience à de nombreuses reprises pendant deux semaines.
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Si la participation de Grégory Wiart, décédé en 2003 et dont on avait retrouvé l'ADN sur la scène du crime en 2012, est "indéniable", les deux hommes entendus sur l'enregistrement "font forcément partie de ses ravisseurs" et "le seul proche" qui est "reconnu sur la bande" par plusieurs témoins est Willy Bardon, a enchaîné l'autre avocate générale, Anne-Laure Sandretto.
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