Affaire Dray : remise en liberté des cadres de SOS Racisme
Dominique Sopo, une responsable des finances de l'association et deux autres cadres, étaient en garde à vue dans les locaux de la Brigade financière dans le cadre de l'enquête sur des mouvements de fonds suspects au profit du député PS Julien Dray. Un autre membre de SOS Racisme placé en garde à vue mardi avait été remis en liberté auparavant et une sixième personne avait été entendue comme témoin mardi par la Brigade financière.
Alors qu'une deuxième perquisition s'est déroulée mardi soir au siège de SOS Racisme dans le XIXe arrondissement de Paris –une première avait eu lieu en décembre-, le bureau national de l'association a renouvelé "son entière confiance à son président et à tous les membres du bureau national qui sont actuellement entendus". Dans un communiqué, il rappelle qu'"aucun fait n'est reproché à son président, ni aux autres membres de la direction".
Les policiers enquêtent notamment sur les liens entre l'association et le député socialiste de l'Essonne, cofondateur de SOS Racisme en 1984. Deux collaborateurs de Julien Dray, qui ont été permanents de l'association, sont notamment épinglés dans un rapport de la cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin. Tracfin les soupçonne d'avoir perçu de l'association Les Parrains de SOS Racisme et du mouvement lycéen la Fidl des chèques pour un montant de 127.377 euros qu'ils auraient ensuite reversés pour partie à M. Dray.
Julien Dray n'a toujours pas été entendu dans le cadre de cette enquête. En revanche, de nombreuses auditions ont eu lieu ces dernières semaines pour tenter de cerner le rôle exact du vice-président du conseil régional d'Ile-de-France. Julien Dray a toujours démenti toute implication dans ce dossier et a réclamé maintes fois son audition dans un dossier auquel il n'a pas accès.
SOS Racisme, a fait l'objet d'une "mise en cause totalement injustifiée", a affirmé jeudi Me Patrick Klugman. "Il y a eu des fantasmes, des contre-vérités dans les médias, orchestrés parfois par les autorités", a-t-il estimé. "Dominique Sopo était très détendu. Ses premiers mots étaient qu'il avait cours ce matin (jeudi) et des conseils de classe dans l'après-midi", a confié l'avocat, précisant que M. Sopo, qui est enseignant, allait "s'expliquer très rapidement sur le fond de l'affaire" . "Il va s'exprimer très rapidement pour laver l'association de tout soupçon", a expliqué Me Klugman.
Caroline Caldier, avec agences
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