Procès des viols de Mazan : "Ce qui est important, dans le fond de ce dossier, c'est la notion de patriarcat", affirme un des avocats de la défense

Article rédigé par Zoé Aucaigne, Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Gisèle Pelicot, à Avignon (Vaucluse), le 19 septembre 2024. (REY JEROME / MAXPPP)
Jacques C. et Lionel R. ont été entendus jeudi par la cour criminelle du Vaucluse.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

"Ce qui est important, dans le fond de ce dossier, c'est la notion de patriarcat : c'est MA femme, MON épouse, cette notion de propriété", a plaidé l'avocat de Jacques C., l'un des deux accusés entendus par la cour criminelle du Vaucluse jeudi 19 septembre. Outre cet accusé de 72 ans, Lionel R., 44 ans, a également été entendu. Il fait partie des 14 accusés à avoir reconnu les faits concernant Gisèle Pelicot. "Je n'ai jamais voulu vous faire du mal. Mais je l'ai fait. Je voudrais demander pardon, [mais] je sais que mes excuses ne changeront rien", a-t-il déclaré. Entendu en début d'après-midi, Jacques C. avait aussi formulé des excuses aux parties civiles : "Je vous demande pardon. Et j'espère que votre famille survivra à tout ça." 

Jacques C. nie tout "désir sexuel surdimensionné". Entendu en début d'après-midi, Jacques C., 72 ans, ancien chauffeur poids lourd et ex-gérant de pizzeria, dit avoir commencé le libertinage à partir de 50 ans. "Ce sont des pratiques que j'ai toujours eues célibataire, quand je vivais seul. Je n'ai pas rencontré de personnes qui voulaient pratiquer ce genre de liberté", précise-t-il se défendant toutefois d'être "addict au sexe".

Lionel R. revient sur son parcours. Le premier accusé a raconté avoir été victime d'une agression sexuelle à l'adolescence. Quand il a vu l'affaire de Dominique Pelicot éclater dans les journaux, il a été dans le déni : "Non, ce n'est pas possible, ça ne peut pas être mon histoire, je ne fais pas partie de ça". Il travaillait au supermarché Leclerc où l'ex-mari de Gisèle Pelicot s'est fait arrêter.

Des photos de Gisèle Pelicot diffusées hier. Mercredi, 27 clichés intimes de la principale victime ont été diffusés. Gisèle Pelicot a dit ne se souvenir d'aucune des scènes diffusées, y compris celle où elle a les yeux ouverts. "On cherche quoi dans cette salle ? A ce que je sois coupable ? On se demande qui est la coupable dans cette salle d'audience !", a-t-elle déclaré.

La victime des viols de Mazan exprime sa colère. Interrogée par des avocats de la défense sur ces clichés sur d'éventuels "penchants exhibitionnistes", Gisèle Pelicot s'est emportée : "Je ne vais même pas répondre à cette question, car je la trouve très insultante ! Je trouve ça dégradant et humiliant."

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L'actu en continu
  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Ce direct est maintenant terminé. Voici les principaux titres de l'actualité :
    #POLITIQUE Le nouveau gouvernement sera présenté "avant dimanche", annonce Matignon après l'entrevue entre Michel Barnier et Emmanuel Macron. Michel Barnier a proposé un gouvernement à Emmanuel Macron, avec notamment Sébastien Lecornu aux Armées, Catherine Vautrin aux Territoires, Rachida Dati à la Culture ou encore Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur. De son côté, Laurent Wauquiez a refusé Bercy.
    • #PROCHE_ORIENT Au lendemain de nouvelles explosions d'appareils de transmission utilisés par le Hezbollah, le chef du mouvement islamiste, Hassan Nasrallah, a accusé Israël d'avoir "franchi toutes les lignes rouges", menaçant l'Etat hébreu d'"un terrible châtiment". Les appareils de télécommunication ont été piégés avant d'entrer au Liban, assure la mission libanaise à l'ONU. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
    #MAZAN Au procès des viols de Mazan, la diffusion des premières vidéos d'un accusé plonge la salle d'audience dans un grand malaise. Compte rendu d'audience.
    #FOOT Monaco réussit son entrée dans la Ligue des champions avec une victoire de prestige face à Barcelone (2-1).
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  • Juliette Campion
    franceinfo Il y a 0 sec
    #MAZAN Au procès des viols de Mazan, la diffusion des premières vidéos d'un accusé a plongé la salle d'audience dans un grand malaise. Dix photos et trois vidéos ont été projetées, à la demande de l'avocat général, face aux dénégations de Jacques C., 72 ans, qui ne reconnaît pas de viols sur Gisèle Pelicot, mais des "atteintes sexuelles". Compte rendu d'audience.
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  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Faisons un nouveau point rapide sur l'actualité :
    #POLITIQUE Michel Barnier est arrivé à l'Elysée pour proposer son gouvernement, avec notamment Sébastien Lecornu aux Armées, Catherine Vautrin aux Territoires, Rachida Dati à la Culture ou encore Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur. Suivez notre direct.
    • #POLITIQUE Laurent Wauquiez annonce aux députés des Républicains qu'il ne participera pas au gouvernement après avoir refusé Bercy, confirme un participant à France Télévisions.
    • #PROCHE_ORIENT Au lendemain de nouvelles explosions simultanées d'appareils de transmission utilisés par le Hezbollah, le chef du mouvement islamiste, Hassan Nasrallah, a accusé Israël d'avoir "franchi toutes les lignes rouges", menaçant l'Etat hébreu d'"un terrible châtiment". Suivez notre direct.
    #MAZAN Reconnaissant ne jamais avoir "eu le consentement" de Gisèle Pelicot, un des 51 coaccusés jugés à Avignon a plaidé coupable de viol sur cette femme droguée par son mari, présentant ses excuses à la victime pour avoir fait partie de ce "cauchemar". Suivez notre direct.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #MAZAN "Je présente mes excuses", déclare le maire de Mazan (Vaucluse), après ses propos semblant minimiser les viols commis par Dominique Pelicot. "Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte", avait déclaré le maire dans une interview donnée à la BBC.
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  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Faisons un rapide point sur l'actualité de cet après-midi :
    #POLITIQUE A l'issue d'une réunion à Matignon pendant laquelle le Premier ministre a mis une touche finale à son futur gouvernement, Michel Barnier sera reçu par le président de la République, à l'Elysée, à 19 heures. Ce gouvernement comprendrait 38 ministres dont 16 ministres de plein exercice. Suivez notre direct.
    • #PROCHE_ORIENT Au lendemain de nouvelles explosions simultanées d'appareils de transmission utilisés par le Hezbollah, le chef du mouvement islamiste, Hassan Nasrallah, a accusé Israël d'avoir "franchi toutes les lignes rouges", menaçant l'Etat hébreu d'"un terrible châtiment". Suivez notre direct.
    #MAZAN Reconnaissant ne jamais avoir "eu le consentement" de Gisèle Pelicot, un des 51 coaccusés jugés à Avignon a plaidé coupable de viol sur cette femme droguée par son mari, présentant ses excuses à la victime pour avoir fait partie de ce "cauchemar". Suivez notre direct.
    #COVID_19 Près de cinq ans après l'émergence du virus, une étude apporte de nouveaux éléments renforçant l'hypothèse d'une transmission aux humains par des animaux infectés sur le marché de Wuhan.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #MAZAN #PROCHE_ORIENT C’est maintenant dans le "Talk" de franceinfo sur Twitch ! De 18 heures à 20 heures, on parle du procès des viols de Mazan, avec, au cœur des débats, la question du consentement. A 19 heures, direction Matignon, où Michel Barnier tente de composer un gouvernement…
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    Autour de Ludo Pauchant pour répondre à toutes vos questions : Zoé Royaux, avocate pénaliste, co-fondatrice et porte-parole de la Fondation des femmes, Myriam Haegel, alias Mymy, autrice, créatrice de contenus et féministe optimiste, EIsa Labouret, porte-parole d’Osez le féminisme !, Emmanuel Rivière, politologue et consultant en stratégie d’opinion, Bruno Cautres, politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof, enseignant à Science Po et le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #MAZAN Jacques C., l'un des 51 accusés dans l'affaire des viols de Mazan, revient désormais sur les faits, notamment sur la nature de sa relation avec Dominique Pelicot.
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  • Jacques C.
    accusé dans le procès des viols de Mazan Il y a 0 sec
    "Madame, lorsque le 11 février 2021, j'ai pris la connaissance de ce qu'il s'était passé, j'étais anéanti. Je ne m'en remettrai jamais. Alors je vous demande pardon. Et j'espère que votre famille survivra à tout ça".
    #MAZAN Jacques C., l'un des 51 hommes accusés de viols sur Gisèle Pelicot s'exprime à l'audience. Il présente ses excuses à la victime.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #MAZAN Ce matin, l'un des 51 accusés a reconnu avoir pratiqué des actes sexuels sur Gisèle Pelicot inconsciente et s'être rendu compte à "un moment" qu'il "y avait un problème" et a demandé pardon à la victime. A la reprise de l’audience, Gisèle Pelicot est entrée dans la salle sous les applaudissements d'un public nombreux venu pour la soutenir.
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  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Il est temps de faire un nouveau point sur l'actualité de cet après-midi :
    • #POLITIQUE Michel Barnier a convié, à 15 heures, les formations politiques déjà consultées pour une réunion "en vue de la formation rapide d’un gouvernement", a annoncé Matignon. "C'est la dernière réunion, après que le Premier ministre a vu" la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher, "séparément ce matin", précise Matignon. Suivez notre direct.
    • #MAZAN Au procès des viols de Mazan, l'un des 51 accusés a reconnu ce matin avoir pratiqué des actes sexuels sur Gisèle Pelicot inconsciente et s'être rendu compte à "un moment" qu'il "y avait un problème". Il a demandé pardon à la victime. L'audience a repris à 14 heures.
    • #PROCHE_ORIENT Le bilan des explosions des appareils de transmission du Hezbollah ces deux derniers jours s'élève à 37 morts et 3 539 blessés, annonce le ministre de la Santé libanais. La première vague d'explosion des bipeurs a fait 12 morts, et la seconde, via des talkies-walkies, grimpe désormais à 25 victimes. Le chef de l'organisation, Hassan Nasrallah, doit s'exprimer cet après-midi.
    • #LINA Le procureur de la République de Strasbourg a donné une conférence près d'un an après la disparition de Lina, une adolescente de 15 ans, en Alsace. Tout tend "à démontrer l'implication de Samuel Gonin", principal suspect qui s'est suicidé en juillet, a-t-il déclaré.
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