Directeur d'école soupçonné de pédophilie en Isère : la justice saisie de 50 nouveaux cas
Le directeur d'école était déjà mis en examen pour des viols sur 11 enfants, ce qui porte le nombre de victimes potentielles recensées par la justice à 61.
Le parquet de Grenoble a saisi le juge d'instruction enquêtant sur le directeur d'école accusé de pédophilie à Villefontaine (Isère) de nouveaux faits portant sur 50 enfants, vendredi 5 juin. Le directeur d'école, R. F., était déjà mis en examen pour des viols sur 11 enfants, ce qui porte le nombre de victimes potentielles recensées par la justice à 61.
Entendu dans la semaine par les gendarmes, R. F. a refusé de s'expliquer sur ces nouveaux cas, expliquant qu'il était fatigué. "Comme il a refusé de s'expliquer, nous avons saisi le juge de l'ensemble des faits", a indiqué le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.
Des cas en Isère et dans le Rhône
Les nouveaux faits dont est saisi le juge d'instruction concernent les différentes affectations de R.F., notamment à Villefontaine et Saint-Clair-de-la-Tour (Isère), mais aussi deux cas dans le Rhône. Une plainte pour agression sexuelle déposée en octobre 2001 par les parents d'une petite fille de 4 ans, classée sans suite, a été jointe au dossier. La fillette avait accusé son instituteur de lui avoir touché les fesses, ce qu'il contestait.
La justice soupçonne l'ancien directeur d'école d'avoir imposé "par surprise" des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu'il appelait "un atelier du goût". Les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des "choses" que l'enseignant leur faisait goûter.
Une première condamnation en 2008
R. F. avait été condamné en juin 2008 par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu (Isère) à six mois de prison avec sursis avec une obligation de soins pendant deux ans, pour avoir téléchargé des images pédopornographiques. Mais cette condamnation n'avait pas été assortie d'une interdiction d'entrer en contact avec des enfants, ni signalée à son administration, alors même qu'elle figurait à son casier judiciaire.
Début mai, les ministres de l'Education nationale et de la Justice ont annoncé qu'une loi obligerait prochainement les services judiciaires à signaler à l'administration les condamnations prononcées contre des fonctionnaires exerçant au contact de mineurs, notamment en matière sexuelle.
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